L'adoption de la réforme des retraites est un enjeu crucial pour la majorité. Dans le contexte de la sixième journée de mobilisation intersyndicale contre le texte actuellement en examen en Sénat, des cadres du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale ont réaffirmé ce mardi matin l'importance de faire adopter la réforme, à l'occasion d'une réunion de groupe au Palais Bourbon.

"Aucun destin individuel n'existe s'il n'y a pas de destin collectif", a prévenu la présidente du groupe Aurore Bergé, après que certains députés ont à nouveau émis des réserves sur le texte. "Le préalable, c'est le collectif."

"Ce n'est pas la grande réforme du quinquennat mais si celle-ci n'est pas adoptée, il n'y aura aucune grande réforme", a-t-elle prévenu, indiquent des sources parlementaires à BFMTV.

"On ne peut pas caler", a ajouté de son côté le député Robin Reda.

"On doit savoir s'extraire de l'opinion publique"

Face aux sondages qui témoignent semaine après semaine de l'opposition de la majorité des Français au texte, le député Éric Woerth a quant à lui estimé que "lorsqu’on est en responsabilité, on doit parfois savoir s’extraire de l’opinion publique".

"Ce que nous allons faire aujourd’hui, c’est exactement ce qu’avait promis le Président de la République", a-t-il continué face aux réserves de nouveau exprimées lors de la réunion par trois députées Renaissance, dont Barbara Pompili, ancienne ministre de la Transition écologique.

Le texte doit revenir à l'Assemblée nationale le 16 mars, au lendemain d'une commission mixte paritaire entre députés et sénateurs.

Article original publié sur BFMTV.com