"Nos maisons brûlent": en Grèce, les habitants du nord d'Athènes désemparés face au feu

Les flammes semblent incontrôlables. Au nord-est d'Athènes, les incendies massifs qui frappent la Grèce depuis dimanche 11 août se poursuivent et se renforcent en raison des conditions météorologiques. Ils ont fait une première victime ce mardi 13 août: un corps a été découvert dans un magasin de Vrilissia, commune au nord d'Athènes.

Dans plusieurs localités, les habitants ont dû être évacués, des hôpitaux aussi, notamment une unité pédiatrique. Alors que les flammes progressent, les pompiers sont à pied d'œuvre pour tenter de maîtriser l'incendie, qui se dirige inexorablement vers la capitale du pays: Athènes.

Les habitants aident les pompiers

En banlieue nord, certains administrés, masqués pour éviter d'inhaler les fumées, se joingnent aux soldats du feu avec des lances à incendie et des sauts remplies d'eau.

"Nous essayons de mouiller le bois ou les matériaux combustibles au cas où le vent s'arrêterait, mais seul Dieu le peut. Il a arrêté le vent et nous avons été sauvés", précise Vassilis Tselepis, habitant de la région d'Athènes, au micro de BFMTV en pointant son habitation du doigt.

Plus loin, une habitante, elle aussi masquée s'effondre. Au sol, elle se tourne vers un membre de sa famille.

"Nos maisons sont en train de brûler", s'exclame-t-elle.

Car depuis dimanche, les flammes, ont parcouru plusieurs centaines de kilomètres carrés de terrain, comme le rapportent les pompiers à BFMTV. Dans plusieurs communes, comme celle de Varnavas, des maisons ont été totalement ravagées par la puissance du feu.

"La situation est très difficile. Nous avons toujours des incendies violents. Certaines maisons ont été incendiées, nous essayons de protéger notre restaurant local", a déclaré à l'AFP une employée de supermarché du village de Penteli.

Dans une autre localité, un homme de 81 ans vient constater les dégâts dans sa maison. "Pendant trente ans j'ai construit tout cela. Et là, boom", grince-t-il.

"On est revenus pour essayer de sauver ce qui peut l'être"

En bordure d'une maison, une autre habitante tente elle d'éviter que le feu ne reprenne avec un tuyau d'arrosage. L'arbre et les feuillages qui collent les murs de son jardin sont calcinés. Et avec la chaleur et les vents forts, les flammes pourraient se raviver rapidement.

"Nous recevons constamment des messages des pompiers nous demandons d'évacuer la zone et nous sommes térrifiés", explique Anna Makraki, habitante de la région d'Athènes.

Même si cela s'avère compliqué, Anna a évacué sa maison sur demande des secours. Mais aussi après avoir vu les flammes arriver vers son quartier.

"Ce matin (hier, lundi 12 août, NDLR), nous pensions que le feu irait de l'autre côté, mais il est arrivé devant nos maisons. Nous avons paniqué, nous les avons évacuées et maintenant, on est revenus pour essayer de sauver ce qui peut l'être", ajoute la Grecque au micro de BFMTV.

Article original publié sur BFMTV.com