Maires agressés : une nouvelle loi à leur secours

© Daniel Pier

Dans une petite ville de Normandie, à deux pas de Rouen, on a cadenassé le portail d’un maire le 20 février, pour l’enfermer chez lui. En décembre dernier, dans une bourgade de Saône-et-Loire, c'est une femme qui a menacé de mort un maire, en brandissant un couteau à pain, dans les locaux de la mairie… Son procès s’ouvre demain, à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).

Des histoires comme ça se comptent par centaines depuis quelques années, et l’association des maires de France estime ainsi que les violences envers les élus municipaux ont bondi de 15 %, en 2022. C’est pour lutter contre ce fléau qu’une nouvelle loi est entrée en vigueur fin janvier, portée par la vice-présidente du Sénat, Nathalie Delattre. « Ma loi, c’est faire en sorte qu’il n’y ait plus de classement sans suite, ce que dénoncent souvent les élus, notamment pour des insultes, explique la parlementaire. Quand il y a plainte, et il faut déposer plainte, les associations nationales reconnues depuis plus de cinq ans peuvent désormais se constituer parties civiles et ainsi accompagner les élus. Elles ont des avocats et des moyens pour suivre les procédures et sont en capacité de les relancer, aussi. Notre réflexion a débuté après le meurtre du maire du Signes, dans le Var, en 2019, pour une histoire d’encombrants… »

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Publiée le 25 janvier au Journal officiel, la loi est d’ores et déjà en vigueur. Le ministre de ...


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