"Je reprends ma liberté": le maire de Toulon Hubert Falco quitte LR qu'il juge "sectaire"

Le maire de Toulon Hubert Falco, le 28 avril 2021 à Marseille - Nicolas TUCAT / AFP
Le maire de Toulon Hubert Falco, le 28 avril 2021 à Marseille - Nicolas TUCAT / AFP

"Je ne renie rien, je ne critique rien, mais je décide de reprendre ma liberté. Je quitte donc le parti Les Républicains", a annoncé le maire de Toulon (Var) Hubert Falco à nos confrères du Figaro. Cette décision intervient après les tensions autour du rapprochement opéré entre LaREM et Renaud Muselier en vue des élections régionales en Paca.

Dans un communiqué cité par l'AFP, et publié au lendemain d'une réunion où le parti a exclu tout accord avec LaREM pour les régionales en Paca, l'édile, émargeant au centre-droit et tenu pour Macron-compatible, fustige le "sauve-qui-peut" et le "rétrécissement de la ligne" du parti Les Républicains (LR) "qui en oublie les enjeux essentiels auxquels il doit répondre".

Il estime que "ne pas être favorable à l'union, alors que la menace de l'arrivée au pouvoir du Rassemblement National n'a jamais été aussi forte, revient à faire son jeu".

Tandis que le RN fait la course en tête dans les intentions de vote au pemier tour des Régionales en Paca, il s'est frontalement opposé aux caciques des Républicains et a appuyé la position d'ouverture à la majorité de Renaud Muselier: "Dans le contexte si difficile que traverse actuellement notre pays, les procès d'intention et les agitations du microcosme LR au niveau parisien me semblent bien dérisoires et déplacés".

"LR, un parti sectaire"

Mardi, lors d'une réunion parisienne, Christian Jacob, patron de LR, avait reproché à Renaud Muselier d'êtree entouré d'"amis malfaisants". Se sachant visé par le qualificatif, le maire de Toulon a dit sa colère ce mercredi sur BFMTV: "A partir d’aujourd’hui, je ne me considère plus membre d’un parti qui m’a traité de ‘malfaisant’."

Plus tard, il a observé: "Les gens quittent le parti les uns après les autres – monsieur Bertrand, madame Pécresse, Edouard Philippe. Il se passe quelque chose. C’est devenu un parti sectaire."

"Le diable, c'est Marine Le Pen"

Il a relancé, justifiant son choix par sa volonté de lutter contre l'extrême droite, évoquant au passage son histoire familiale:

"Le problème ici, c’est le Rassemblement national. Veut-on lutter contre lui ou le veut-on? Qui est le diable? Le diable, ce sont les extrêmes. Le RN est l’ennemi que je veux combattre, il a des idées, des valeurs que je ne partage pas du tout. Je suis le fils d’un immigré italien, madame Le Pen pense que tous les immigrés étaient des terroristes, mon père n’était pas un terroriste."

Interrogé sur les échéances électorales futures, Hubert Falco a refusé d'aborder directement la présidentielle, confirmant seulement: "Je vais me battre pour que monsieur Mariani ne devienne pas le président de la région, je vais soutenir les forces républicaines qui vont se battre. Je n’exclus pas de travailler avec Emmanuel Macron avec lequel je travaille régulièrement. Que je sache Emmanuel Macron n’est pas le diable, le diable, c’est Marine Le Pen".

Article original publié sur BFMTV.com