Le maire de L’Haÿ-les-Roses, Vincent Jeanbrun, revient sur l’attaque de son domicile, deux mois après
FAITS DIVERS - « Ça va prendre encore du temps pour qu’on se reconstruise. » Deux mois après l’attaque de son domicile, où se trouvaient sa femme et ses deux enfants, l’émotion est encore forte pour Vincent Jeanbrun. Le maire de L’Haÿ-les-Roses, dont le pavillon a été ciblé par une un véhicule enflammé dans la nuit du 1er au 2 juillet, au cœur des émeutes qui avaient suivi la mort de Nahel, est revenu ce lundi 28 août sur les semaines qui ont suivi le drame.
« Le plus dur est passé. L’été et le calme de l’été ont permis de se reconstruire, de se retrouver. Maintenant, le traumatisme est fort, ça va prendre encore du temps pour qu’on se reconstruise, a-t-il expliqué au micro de RTL. On vise à être encore plus fort, plus solide. »
"Le calme de l'été a permis de se reconstruire et de se retrouver mais le traumatisme est fort"
Deux mois après les émeutes, @VincentJeanbrun, maire de L’Haÿ-les-Roses, donne des nouvelles de sa famille #RTLMatin avec @amandine_begot pic.twitter.com/HYtaPq0vQ9— RTL France (@RTLFrance) August 28, 2023
La reconstruction est d’autant plus difficile pour le maire et sa famille que les auteurs de l’attaque n’ont pas encore été identifiés.
« On ne peut pas les laisser gagner »
Une information judiciaire, notamment pour tentative d’assassinat, a été ouverte par le parquet de Créteil en juillet. C’est dans ce cadre que douze personnes ont été arrêtées le 12 juillet, puis placées en garde à vue. Mais toutes ont ensuite été remises en liberté le lendemain, sans poursuites. « L’idée qu’ils courent toujours est insupportable », confie le maire.
Aujourd’hui combatif, Vincent Jeanbrun confie pourtant avoir voulu abandonner sa mission d’édile dans les heures qui ont suivi l’attaque. Mais c’est son épouse, qui était hospitalisée après avoir été blessée en fuyant avec des deux enfants, qui l’en a empêché avec ces mots : « Si on doit arrêter un jour, c’est parce qu’on l’a choisi, qu’on aura envie de faire autre chose, mais pas parce qu’on a peur, qu’on est terrorisés. On ne peut pas les laisser gagner. »
« Un coup de boost », qui l’a convaincu de poursuivre son combat politique, « parce qu’effectivement, on ne peut pas les laisser gagner », Vincent Jeanbrun visant ici « les ennemis de la République, ces voyous, ces criminels ».
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