«Maintenir l’avantage fiscal du gazole, c’est inacceptable»

A Bordeaux, lors du chassé-croisé de l'été 2009.

Lorelei Limousin, responsable du secteur des transports au sein de l'ONG Réseau Action Climat, dénonce la position de Ségolène Royal qui refuse d'aligner la taxation du diesel sur celle de l'essence.

C’est une des mesures phares mises en avant pour lutter contre la pollution de l’air : aligner la taxation du diesel sur la taxation de l’essence d’ici à 2020. Elle est proposée par la commission d’enquête du Sénat qui, dans un rapport dévoilé mercredi, évalue globalement à 101,3 milliards d’euros le coût annuel de cette pollution. Or, vendredi matin sur BFM, la ministre de l’Ecologie et de l’Energie Ségolène Royal a exclu cet alignement dans ce délai. «A terme l’alignement est souhaitable», a ensuite précisé Ségolène Royal à l’AFP, sans mentionner de date, expliquant qu’il fallait «trouver un dispositif pour neutraliser les avantages du diesel sans augmenter la fiscalité». Une position que dénonce Lorelei Limousin, responsable des politiques Climat pour le Réseau Action Climat.

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Ségolène Royal temporise sur la taxation du diesel. Comment réagissez-vous ?

Maintenir l’avantage fiscal du gazole est inacceptable quand on connaît le coût sanitaire et économique de la pollution de l’air. La commission d’enquête sénatoriale l’a désormais chiffrée. Quand on sait que le secteur des transports, et particulièrement le diesel, est une des sources principales de la pollution de l’air, que c’est aussi la première source de gaz à effet de serre au niveau national, on ne peut pas maintenir un système de transport aussi consommateur en énergies fossiles. L’écart entre la taxe diesel et la taxe essence, en France, est bien supérieur à la moyenne européenne. Le rattrapage est incontournable si on veut cesser d’encourager l’achat de véhicules diesel et la consommation de ce carburant cancérigène.

Pourtant, la part des voitures diesel dans les ventes de véhicules neufs baisse en (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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