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Maine-et-Loire : une mère de famille soupçonnée d'avoir forcé ses enfants à aller lui acheter de la drogue

La suspecte aurait expliqué aux policiers qu'elle ne pouvait se rendre chez son dealer car elle était trop prise par son activité d'influenceuse sur TikTok.

La trentenaire est soupçonnée d'avoir battu ses enfants, mais aussi de les avoir poussés à enfreindre la loi. (Photo : Getty Images) (Getty Images)

Pour les plus âgés des trois enfants, le calvaire durait depuis 2017. Une mère de famille âgée de 33 ans, bien connue des utilisateurs de TikTok et résidant aux Hauts-d'Anjou (Maine-et-Loire), a récemment été arrêtée pour avoir infligé des sévices à ses enfants, respectivement âgés de 13, 11 et 5 ans, mais aussi pour les avoir forcés à aller lui acheter du cannabis.

Comme le rapporte Le Courrier de l'Ouest, la gendarmerie a été contactée vendredi 29 septembre par un voisin de la trentenaire, chez qui l'un des enfants maltraités s'était réfugié. Apparemment terrorisé, le mineur aurait ainsi révélé que lui et les deux autres membres de la fratrie étaient victimes de violences récurrentes de la part de leur génitrice.

"Gifles, fessées, coups de ceinture ou de bâton"

Dans la foulée, une patrouille a été envoyée au domicile de la trentenaire pour l'interpeller. Alors que leur mère était placée en garde à vue, les trois enfants ont répondu aux questions des gendarmes et détaillé les mauvais traitements dont ils étaient victimes, parmi lesquels "gifles, fessées, coups de ceinture ou de bâton".

Les mineurs ont également affirmé aux forces de l'ordre que leur maman les avaient obligés à aller chez son dealer pour lui acheter du cannabis. Confrontée à ces dernières accusations, la trentenaire a reconnu les faits et a tenté de se justifier en expliquant qu'elle n'avait pas le temps d'aller acheter elle-même sa drogue, car elle devait concentrer ses efforts sur l'activité de sa page TikTok, forte de 38 000 abonnés.

L'accusée interdite d'entrer en contact avec ses enfants

À la suite de sa garde à vue, la jeune femme, dont le casier judiciaire était vierge, a été mise en examen pour "violences habituelles sur mineur, usage de stupéfiants, soustraction d’un parent à ses obligations légales et provocation à un mineur à commettre une infraction". D'après Le Courrier de l'Ouest, ce dernier chef d'accusation est à lui seul passible de "cinq ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende".

En attendant son procès, qui devrait avoir lieu en février 2024, la mère indigne a été relâchée, mais fera l'objet d'un contrôle judiciaire. Elle s'est vue signifier une interdiction absolue d'entrer en contact avec ses enfants, qui ont pour leur part été placés dans une famille d'accueil à titre provisoire.

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