Magnifiques images d'aurores boréales en France : comment expliquer qu'elles aient pu être observables depuis la métropole ?
Admirer le spectacle des aurores boréales depuis la France métropolitaine ? C’est possible, comme on l'a constaté durant les nuits des 26 et 27 février 2023. Éric Lagadec, astrophysicien à l'Observatoire de la Côte d'Azur, explique à Sciences et Avenir comment a pu survenir ce phénomène rarissime au-dessus de l'Hexagone.
Éric Lagadec est astrophysicien à l’Observatoire de la Côte d’Azur, spécialisé dans la naissance des étoiles, et chargé des relations avec les médias pour la Société française d’astronomie et d’astrophysique. Aussi connu pour ses contenus de vulgarisation scientifique de phénomènes astronomiques complexes qu'il partage sur Twitter, il entend partager ses connaissances pour "emmener la science là où elle ne va pas". Dans un entretien avec Sciences et Avenir, il revient sur le phénomène des aurores boréales, qui ont été visibles depuis la France métropolitaine.
Aurores boréales observées en France, dans le Poitou le 27 février 2023. Crédit Maxime Barreau / InfoClimat.
"Le prochain pic d'activité du Soleil surviendra en 2025"
Sciences et Avenir : Qu’est-ce qu’une aurore boréale, et pourquoi avons-nous pu les observer en France ?
Éric Lagadec : Lors d'une éruption solaire, le Soleil rejette de la matière chaude et magnétique, qu’on appelle le plasma. Ce flux de particules ionisées, s’il est éjecté avec suffisamment de puissance dans la bonne direction, entre en contact avec le champ atmosphérique terrestre. L’interaction entre les gaz du plasma et les gaz atmosphériques produit les lumières colorées que nous apprécions tant.
De temps en temps, au niveau de ces tâches, le champ magnétique va changer de configuration. On peut alors assister à une éruption solaire. Regardez cette vidéo, c'est incroyable pic.twitter.com/gJglyOG4mK
— Eric Lagadec (@EricLagadec) February 27, 2023
Habituellement, le plasma n’atteint pas les basses latitudes, c’est pourquoi on ne les observe pas en France. Mais lors de tempêtes solaires (des éruptions solaires plus fortes, presque de la taille du Soleil, ndlr), comme ce week-end, cela peut arriver. Le cycle d’activité du Soleil dure environ 11 ans, et son prochain pic d’activité sera en 2025, on devrait pouvoir observer davantage de phénomènes exceptionnels de ce genre d’ici là.
Que se passe-t-il exactement lorsque le plasma frappe le champ[...]
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