Dans « Le Mage du Kremlin », l'écrivain Giuliano da Empoli médite sur le pouvoir en Russie

© Patrice Normand / Leextra pour le JDD

L’auteur. Giuliano da Empoli, né en France en 1973, est italo-suisse. Il préside Volta, think tank basé à Milan, fondé en 2016. Il enseigne à Sciences-Po Paris . Giuliano da Empoli a été maire adjoint à la culture de Florence et conseiller politique du président du Conseil italien ­Matteo Renzi. Ses deux passions sont la littérature et la politique. Dans Le Mage du Kremlin, roman subtil et vaste, il les lie avec maestria. ­« La littérature est l’antidote au pouvoir et le pouvoir est l’antidote à la littérature », estime-t-il.​

L’avant ​

Il a écrit en français La Peste et l’Orgie (Grasset, 2007), analyse de la modernité, et Le Florentin (­Grasset, 2016), biographie de ­Matteo Renzi. Les Ingénieurs du chaos (Lattès, 2019), consacré aux spin doctors nationaux-populistes, a été traduit en douze langues. Le Mage du Kremlin, réflexion sur le pouvoir à travers la figure d’un conseiller de Vladimir Poutine , est son premier roman. L’auteur a enquêté, conversé. Giuliano da Empoli : « Il existe de multiples façons de s’approprier le réel. Ici, il y a peu d’invention, mais beaucoup d’imagination. » L’homme a été nourri, d’un côté, par les romans d’aventures et d’espionnage (Conrad, Kessel, Greene) et, de l’autre, par les moralistes français (Pascal, La Bruyère, La Rochefoucauld). Il voue une admiration au cardinal de Retz. Giuliano da Empoli fait sienne l’observation psychologique du pouvoir.​

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­« La littérature est l’antidote au pouvoir et le pouvoir est l’antidote à la littérature »

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