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Madrid dénonce une ingérence russe dans le référendum catalan

Madrid pense que des groupes basés en Russie ont utilisé les réseaux sociaux pour appuyer le référendum d'autodétermination du 1er octobre en Catalogne afin de déstabiliser l'Etat espagnol. /Photo prise le 28 octobre 2017/REUTERS/Yves Herman

BRUXELLES (Reuters) - Madrid pense que des groupes basés en Russie ont utilisé les réseaux sociaux pour appuyer le référendum d'autodétermination du 1er octobre en Catalogne afin de déstabiliser l'Etat espagnol.

Les ministres espagnols de la Défense et des Affaires étrangères affirment avoir des preuves que des groupes publics ou privés en Russie et au Venezuela ont utilisé Twitter, Facebook et d'autres sites internet pour faire la promotion de la cause séparatiste catalane et influer sur l'opinion publique.

"Ce que nous savons aujourd'hui, c'est que beaucoup (de ces activités) provenaient du territoire russe", a dit la ministre espagnole de la Défense, Maria Dolores de Cospedal, en marge d'une réunion ministérielle européenne, lundi à Bruxelles.

"Ce sont des groupes, publics ou privés, qui cherchent à avoir une influence et à répandre l'instabilité en Europe", a-t-elle ajouté.

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Alfonso Dastis, prié de dire si le gouvernement de Madrid était sûr de ces interventions venues de Russie, a répondu: "Oui, nous avons des preuves".

Il a notamment cité la création de faux comptes sur les réseaux sociaux, la moitié en Russie et environ 30% au Venezuela, destinés à plaider pour la cause indépendantiste catalane en relayant des messages.

Lors du référendum du 1er octobre, déclaré illégal par Madrid, 90% des votants se sont prononcés pour l'indépendance de la Catalogne mais la participation n'a été que de 43%.

(Robin Emmott; Guy Kerivel pour le service français)