Madagascar: la présidente de l'Assemblée nationale demande la suspension de la présidentielle
À Madagascar, la présidente de l’Assemblée nationale a demandé ce jeudi la suspension du processus électoral à moins de sept jours du premier tour de la présidentielle. Une déclaration faite en concertation avec le FFKM, le conseil œcuménique des Églises chrétiennes, à l’issue d’une médiation de plusieurs jours qui intervient après une semaine de fortes tensions et de violences à l’endroit des manifestants de l’opposition.
Avec notre correspondante à Antananarivo, Sarah Tétaud
Dans sa déclaration lue à la presse ce jeudi soir, Christine Razanamahasoa, a demandé « la suspension de l’élection présidentielle prévue le 16 novembre prochain ainsi que la suspension de la campagne électorale et de toutes les manifestations publiques ». Le but ? Permettre un vrai dialogue et rechercher une solution acceptée de tous.
Cette annonce fait écho à la demande d’annulation de l’élection signée ce matin par près de 60 organisations de la société civile et de syndicats.
La déclaration de l’ancienne alliée politique d’Andry Rajoelina, président sortant et candidat à sa propre succession, devrait en tout cas ravir le collectif des 10 candidats qui a toujours refusé d’entrer en campagne, estimant que les conditions pour une élection « démocratique et transparente » n’étaient pas réunies.
La présidente de la chambre basse a invité tous les acteurs électoraux à une rencontre demain à 9h à l’Assemblée nationale.