Publicité

Madagascar: La contestation continue contre les lois électorales

Plusieurs milliers de manifestants sont descendus lundi dans les rues d'Antananarivo, la capitale malgache, pour protester contre les nouvelles lois électorales durant le week-end. /Photo prise le 21 avril 2018/REUTERS/Clarel Faniry Rasoanaivo

ANTANANARIVO (Reuters) - Plusieurs milliers de manifestants sont descendus lundi dans les rues d'Antananarivo, la capitale malgache, pour protester contre les nouvelles lois électorales et clamer leur colère après la mort de deux personnes lors d'une marche de l'opposition durant le week-end, a constaté un journaliste de Reuters.

La police a fait usage de gaz lacrymogènes samedi contre une manifestation durant laquelle un participant est mort et une dizaine d'autres ont été blessés ou intoxiqués. L'un des blessés a succombé dimanche, a-t-on appris de source médicale.

Plusieurs milliers de manifestants, vêtus de blanc pour la plupart, se sont rassemblés lundi devant la mairie et sur une place publique. Ils ont porté les cercueils des victimes des heurts de samedi.

Les partisans de l'ancien président Marc Ravalomanana estiment que les nouvelles lois électorales sont destinées à l'empêcher de présenter sa candidature à la prochaine présidentielle. L'opposition s'insurge en outre contre certaines clauses relatives au financement des campagnes électorales et à l'accès aux médias.

Marc Ravalomanana, qui a été déposé en 2009 à la faveur d'un coup de force, a fait équipe avec celui qui lui avait succédé, Andy Rajoelina, pour contester les lois, adoptées à l'instigation du président Hery Rajaonarimampianina.

Selon l'opposition, la nouvelle loi prévoit qu'un candidat à la présidentielle doit déclarer toutes ses condamnations en justice, ce qui pourrait désavantager Ramalomanana, lequel a été reconnu coupable d'une série de délits alors qu'il était en exil après le coup de force de 2009.

(Lovasoa Rabary; Eric Faye et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)