Macron a voulu fêter le début de présidence de l'UE et ce n'est pas du goût de Pécresse, Le Pen et Zemmour

Ce samedi 1er janvier, la France endosse la présidence tournante de l'Union européenne. Une occasion célébrée dans Paris avec le drapeau étoilé, au grand dam des leaders conservateurs.

POLITIQUE - Le symbole les a fait bondir. Ce vendredi 31 décembre, le drapeau bleu étoilé de l’Union européenne s’affichait partout: sous l’Arc de Triomphe à Paris, mais aussi sur la façade du palais de l’Élysée et sur la tour Eiffel au terme de l’allocution présidentielle d’Emmanuel Macron. Une manière de marquer le début de la présidence française de l’UE, qui s’ouvre ce 1er janvier.

Mais l’image a surtout suscité la réaction immédiate des leaders conservateurs. Dans une série de tweets où elle réagissait à la prise de parole du chef de l’État, Marine Le Pen a ainsi fustigé le “prétendu attachement d’Emmanuel Macron à la France”, symbolisé selon elle par ce “drapeau européen que le peuple a pourtant rejeté par référendum en 2005″. Et de conclure à une ”énième insulte à notre démocratie” de la part du locataire de l’Élysée.

Un registre sur lequel la présidente du Rassemblement national a été rejointe par plusieurs autres candidats droitiers à la présidentielle de 2022. Valérie Pécresse s’est notamment enquis d’une possible volonté “d’effacer l’identité française”, demandant “solennellement” au président de la République de “rétablir notre drapeau tricolore à côté de celui de l’Europe”.

Plus virulent, Éric Zemmour a quant à lui fait référence au récent emballage de l’Arc de Triomphe -œuvre rêvée par Christo Jeanne-Claude- écrivant là encore sur Twitter: “Après le saccage et l’empaquetage, l’outrage.”

Comme les trois principales têtes d’affiche de la droite et de l’extrême droite en vue du prochain scrutin présidentiel, nombreux sont leurs alliés et proches idéologiques qui ont dénoncé de la même manière le symbole du drapeau européen sous l’Arc de Triomphe, soit au-dessus de la tombe du Soldat inconnu, monument qui salue la mémoire des militaires morts pour la France dans les différents conflits.

Ainsi, les souverainistes Nicolas Dupont-Aignan et Florian Philippot y sont eux aussi allés de leur tweet. Le premier a vu en Emmanuel Macron “un profanateur qui piétine nos couleurs nationales” quand le second profitait de “l’insulte” représentée par ce changement temporaire de bannière pour réitérer ses appels à une sortie française de l’Union européenne.

Un cri de colère qui s’est aussi retrouvé dans la famille politique de ces différentes figures nationalistes et conservatrices, que ce soit chez LR comme au RN notamment.

Dans son allocution de ce 31 décembre, Emmanuel Macron a quant à lui salué la présidence française imminente de l’UE, y voyant un moyen de rappeler au reste du monde à quel point l’Europe doit être un acteur international central. “La crise (du Covid) a démontré qu’unie notre Europe pouvait être non seulement utile, mais porteuse d’espérance pour tous”, a-t-il déclaré.

Que ce soit pour soutenir les plans de relance économique ou pour donner un accès large et rapide au vaccin aux populations européennes, le chef de l’État a ainsi voulu applaudir le rôle de l’Union depuis le début de la pandémie.

Et d’assurer que la présidence française de l’instance -qui ne survient qu’une fois tous les treize ans- marquera un temps de progrès à divers niveaux. “Oui, les valeurs que porte notre Union européenne sont, j’en suis convaincu, celles qui permettront de relever nos défis contemporains.”

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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