Macron et Sapin, ravis de divorcer

Emmanuel Macron et Michel Sapin, la séparation, mercredi à Bercy

Démissionnaire, le ministre de l'Economie a passé mercredi ses pouvoirs à son collègue des Finances, désormais à la tête d'un Bercy réunifié après dix-huit mois de relations tumultueuses.

La cérémonie fut expéditive. Mercredi, Emmanuel Macron, ministre de l’Economie démissionnaire, a passé le relais à son collègue des Finances Michel Sapin au terme d’un discours minimaliste, plus critique que tendre. «Nous n’avons pas tout réussi, nous n’avons pas tout terminé, il reste beaucoup de choses à faire», regrette Macron, qui, s’il dit sa «fierté» d’avoir servi dans le «gouvernement de Manuel Valls et au service du Président de la République» évite de s’appesantir sur sa cohabitation tumultueuse avec son aîné du 6e étage. Tout à sa nouvelle aventure, Macron en reste à l’autocélébration: «Si vous voulez prendre la mer sans risque de chavirer, alors n’achetez pas un bateau, achetez une île», poursuit-il citant Marcel Pagnol, «Bercy est une île formidable, j’ai été très fier d’y être arrivé. C’est une île essentielle de l’archipel que forme l’Etat. Les circonstances que nous vivons imposent de prendre des risques, et si j’ose cette métaphore : de prendre la mer. Je me devais de prendre la mer dans une embarcation résolument plus frêle mais avec un cap, et une volonté de prendre ce risque.» Façon de suggérer que de «cap» et de «volonté», Bercy manquerait singulièrement. Soucieux des apparences, Michel Sapin dit regretter «à titre personnel et collectif» le départ du locataire du 3e étage. Mais en son for intérieur, celui qui est désormais à la tête d'un Bercy réunifié pense plutôt «bon vent».

A lire aussi Pourquoi Macron rompt

Escargots

C’est qu’entre les deux hommes, l’agacement est, depuis dix-huit mois, réciproque. D’emblée, Sapin qui comprend mal la bienveillance de son ami Hollande vis-à-vis d’un Macron qu’il juge inutilement provocateur, ne perd jamais l’occasion d’une vanne: «Tu es comme les escargots, tu baves tout le temps», lui balance-t-il mi avril 2015 à (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Nice: entrée scolaire inquiète, après l’attentat
Sarkozy décline son programme économique devant les patrons
Au Medef, la droite en mode parade nuptiale
Marc Peyrade, à livre ouvert
Macron à son départ de Bercy: «Je me devais de prendre la mer»