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Macron, roue de secours de la grande coalition allemande

Angela Merkel et Emmanuel Macron, vendredi à l'Elysée.

En s'invitant à l'Elysée, Angela Merkel veut encourager le congrès des sociaux-démocrates allemands, très pro-européens, à soutenir l'accord de gouvernement CDU/SPD qu'elle a négocié avec Martin Schulz.

Sans attendre la signature définitive de l’accord de «grande coalition» qu’elle espère conclure avec les sociaux-démocrates, Angela Merkel était ce vendredi soir à Paris pour rencontrer Emmanuel Macron. Le Président et la chancelière n’ont pas manqué de souligner le prétexte de ce rendez-vous : préparer la commémoration, lundi prochain, de l’anniversaire du traité de l’Elysée, signé par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer, le 22 janvier 1963.

Mais c’est à l’évidence une tout autre échéance, beaucoup plus cruciale, qui justifiait ce sommet improvisé, non inscrit, en début de semaine, à l’agenda des deux dirigeants. Car l’avenir du couple Macron-Merkel se joue ce dimanche, à Bonn : le numéro 1 du SPD, Martin Schulz, va en effet tenter de convaincre les 600 délégués de son parti, réunis en congrès extraordinaire, d’approuver la reconduction d’une grande coalition. La majorité est loin de lui être acquise. Car pour beaucoup de militants de gauche, l’alliance avec la CDU de Merkel est un piège diabolique qui ne fait que les affaiblir. Si le congrès du SPD disait non, l’Allemagne ingouvernable serait condamnée à organiser de nouvelles élections.

«Besoin de convergence»

Un scénario catastrophe pour Merkel comme pour Macron. La première serait poussée à la retraite tandis que le second verrait s’éloigner son rêve de «refondation» de l’UE. Pour encourager le congrès de Bonn de faire le bon choix, la chancelière et le Président ont tout intérêt à faire vibrer la fibre européenne des sociaux-démocrates. En septembre dernier, Martin Schulz et ses amis avaient accueilli très favorablement les propositions formulées par Macron dans son discours de la Sorbonne. Et c’est justement en se référant explicitement à l’initiative française que le chef du SPD a imposée que le (...)

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