Macron reçoit un satisfecit des chasseurs

PARIS (Reuters) - Le président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC) salue, dans une lettre ouverte aux chasseurs publiée lundi à six jours des élections européennes, "l'implication personnelle" d'Emmanuel Macron et sa "vigilance à respecter ses engagements électoraux" concernant notamment la réforme de la chasse.

"J'ai particulièrement apprécié l’implication personnelle du président de la République Emmanuel Macron et sa vigilance de tous les instants depuis mai 2017, pour respecter ses engagements électoraux et faciliter une réforme qui concerne aussi l’Etat, dans sa stratégie autour de la biodiversité ordinaire et de la police rurale", écrit Willy Schraen dans ce message diffusé sur sa page Facebook.

"Je tiens à saluer le pragmatisme et l'efficacité des ministres Sébastien Lecornu et Emmanuelle Wargon qui ont parfaitement piloté les négociations durant de longs mois avec les responsables cynégétiques", ajoute-t-il, saluant également l'engagement "déterminant des députés et des sénateurs de toutes les sensibilités politiques".

Parmi les satisfecit du président de la FNC figure entre autres le permis national à 200 euros, contre 400 euros actuellement, "dans le cadre d'une réforme globale de la chasse française qui concerne aussi la police rurale, la biodiversité et la gestion des dégâts agricoles".

L'annonce de la réduction de moitié du coût du permis de chasse fin août 2018 est l'une des raisons qui ont poussé l'ancien ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, caution écologique du gouvernement, à démissionner pour dénoncer une politique des "petits pas" face aux enjeux environnementaux et le poids des lobbies.

Pendant la campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron avait créé la surprise et fait forte impression sur une partie des 1,3 million de chasseurs - un électorat traditionnellement choyé - en défendant toutes les chasses traditionnelles au nom de la protection du patrimoine français.

Son plaidoyer en faveur d’un retour des chasses présidentielles - supprimées et remplacées par des "battues de régulation" sous la présidence de Nicolas Sarkozy - n'était pas non plus passé inaperçu, tout comme son déplacement à Chambord (Loir-et-Cher) en décembre 2017 pour un week-end privé au cours duquel il avait rencontré des membres de la FNC.

(Marine Pennetier, édité par Elizabeth Pineau)