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Macron répond aux attaques sur sa capacité à gouverner

Emmanuel Macron, favori des sondages pour le second tour de l'élection présidentielle, a répondu mardi aux attaques de ses adversaires de droite et de gauche sur sa capacité à constituer une majorité et à gouverner s'il est élu début mai. /Photo prise le 28 mars 2017/REUTERS/Charles Platiau

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron, favori des sondages pour le second tour de l'élection présidentielle, a répondu mardi aux attaques de ses adversaires de droite et de gauche sur sa capacité à constituer une majorité et à gouverner s'il est élu début mai. L'ancien ministre de l'Economie s'est également attaché, lors d'une conférence de presse, à faire cette clarification en anticipation d'un afflux de ralliements à venir, notamment de tenors du Parti socialiste, à l'approche du premier tour. Il a brocardé le candidat socialiste Benoît Hamon, "soutenu du bout des lèvres par la majorité des siens", et celui de la droite, François Fillon, dont les soutiens "ont déserté le champ de bataille", alors que son mouvement En Marche ! engrange quotidiennement les ralliements. "Aujourd'hui notre pays n'a besoin ni de la gauche de 1981 (...) ni de la droite de 1934, qui espérait la radicalisation des Français contre nos institutions", a-t-il déclaré. "La question de la majorité ne se pose pas à nous. Elle se pose à ceux qui voient leurs soutiens se réduire comme peau de chagrin, elle se pose à ceux qui ont déjà des frondeurs avant même les élections législatives", a-t-il ajouté. Le fondateur et candidat du mouvement En Marche !, créé il y a moins de 11 mois, a ainsi assuré que son gouvernement, s'il est élu, pourrait "s'appuyer sur une majorité parlementaire". Il a précisé que 14.000 candidats à l'investiture, y compris des parlementaires, s'étaient signalés par internet et que le processus de sélection par une commission ad hoc était en cours. "Je n'exclus pas d'avoir une première vague d'investitures dans les prochaines semaines", a-t-il précisé. Il a averti que, "pour concrétiser la capacité à gouverner et à légiférer avec des sensibilités différentes", tous les candidats d'En Marche ! seront investis "sous la bannière de la majorité présidentielle", y compris s'ils viennent de partis existants, dont ils devront abandonner l'étiquette. "Il n'y aura aucun accord d'appareils, aucun accord avec des groupes", a insisté Emmanuel Macron. "Tous les soutiens sont les bienvenus mais aucun soutien ne m'empêchera de réformer et d'avancer", a-t-il encore averti. "Je ne trie pas les soutiens (...) mais un soutien vaut une voix, pas une investiture, pas une participation à la campagne, pas une modification de notre programme." Il a par ailleurs dit qu'il choisirait son Premier ministre pour son "expérience politique" et réaffirmé qu'il aimerait que ce puisse être une femme. "Je ne ferai pas mon gouvernement avec les états-majors des partis politiques", a-t-il ajouté. Emmanuel Macron a enfin souhaité qu'il n'y ait qu'un débat télévisé avant le premier tour de la présidentielle avec l'ensemble des onze candidats et non deux, dont trois jours avant le scrutin, comme prévu actuellement. (Emmanuel Jarry, avec Michel Rose, édité par Sophie Louet)