Macron réagit pour la première fois aux affaires Kohler et Dupond-Moretti

French President Emmanuel Macron gestures as he attends the final press conference at the Prague castle where the European Summit

POLITIQUE - Circulez, y’a rien à voir. C’est, en substance, le message adressé à Emmanuel Macron depuis Prague, ce vendredi 7 octobre 2022 à l’issue d’un sommet européen, après la mise en examen de son bras droit à l’Élysée Alexis Kohler et le renvoi du ministre de la Justice devant la Cour de la justice de la République pour « prise illégale d’intérêts » cette semaine.

Pour le chef de l’État, le maintien d’Alexis Kohler à l’Élysée, accusé d’avoir caché des liens familiaux avec l’armateur MSC, est « tout à fait légitime ». « Il n’est pas ministre », a-t-il souligné en réponse à la question d’un journaliste rappelant que lorsqu’il était candidat, Emmanuel Macron avait estimé que « dans le principe, un ministre doit quitter le gouvernement lorsqu’il est mis en examen ».

« La justice suit son cours en totale indépendance, mais ce ne sont pas ces décisions de procédure […] qui doivent conduire à prendre des décisions administratives et à choisir mes collaborateurs », a pointé le président de la République ce vendredi, avant de fermer le ban : « Il a toute ma confiance. »

Dupond-Moretti, un « cas très particulier »

En ce qui concerne le ministre de la Justice, c’est un « cas très particulier », veut croire Emmanuel Macron. «Je considère que ça n’a rien à voir avec une jurisprudence qui existait ou des engagements que j’ai pu prendre », estime-t-il, soulignant qu’Éric Dupond-Moretti est « mis en examen dans une procédure [après] une saisine des syndicats de la magistrature sur une affaire qui impliquait des magistrats dans une procédure où il était partie quand il était avocat ». Le ministre de la Justice est mis en cause pour avoir lancé des procédures disciplinaires à l’encontre de magistrats avec lesquels il avait eu maille à partir lorsqu’il était avocat pénaliste.

Et le chef de l’État d’affirmer, en contradiction avec les faits : « [La mise en examen d’Éric Dupond-Moretti] ne touche en rien ce qu’il a fait en tant que ministre dans son activité. »

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