Macron provoque la colère de Nétanyahou en suggérant l’arrêt des livraisons d’armes à Israël
Le président français a affirmé samedi que “les livraisons d’armes utilisées pour attaquer Gaza devraient s’arrêter pour essayer de trouver une solution politique”, résume El País.
“Je pense qu’aujourd’hui, la priorité, c’est qu’on revienne à une solution politique, qu’on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza”, a affirmé Emmanuel Macron lors d’un entretien à France Inter enregistré lundi et diffusé samedi. “La France n’en livre pas”, a-t-il assuré.
Le président a à nouveau abordé le sujet lors de la conférence de presse de clôture du 19e sommet de la Francophonie, samedi à Paris, “dans une référence apparente aux États-Unis, de loin le plus grand fournisseur d’armes d’Israël”, note le Washington Post.
“Si on appelle à un cessez-le-feu, la cohérence c’est de ne pas fournir les armes de la guerre. Et je pense que ceux qui (les) fournissent ne peuvent pas chaque jour appeler à nos côtés au cessez-le-feu et continuer de les approvisionner”, a-t-il estimé.
Propos “excessifs” de Nétanyahou
Ces déclarations ont “irrité” le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, “qui a en substance dit à Macron ‘Honte à vous’ et laissé entendre à toutes les autres puissances occidentales” que de tels propos étaient “absolument inacceptables”, relève Al-Jazeera.
“Alors qu’Israël combat les forces de la barbarie dirigées par l’Iran, tous les pays civilisés devraient se tenir fermement aux côtés” de l’État hébreu, a déclaré M. Nétanyahou dans un message vidéo. “Pourtant, le président Macron et d’autres dirigeants occidentaux appellent maintenant à des embargos sur les armes contre Israël. Ils devraient avoir honte”.
“Soyez assurés qu’Israël se battra jusqu’à ce que la bataille soit gagnée – pour notre bien et pour le bien de la paix et de la sécurité dans le monde”, a-t-il ajouté, suscitant ce commentaire du Times of Israel : “Comme souvent, Nétanyahou soutient qu’Israël défend la civilisation contre ceux qui cherchent à nous imposer une ère obscure de fanatisme”.
L’Élysée a tenté d’apaiser la situation dans la soirée, affirmant dans une mise au point que la France était “l’amie indéfectible d’Israël” et déplorant les mots “excessifs” de Benyamin Nétanyahou.
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