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Macron ne profite pas de la victoire française au Mondial, selon Odoxa

Si la victoire de la France en finale de la Coupe du monde de football semble doper le moral des Français, la cote d'Emmanuel Macron n'en profite guère pour le moment, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro. /Photo prise le 15 juillet 2018/REUTERS/Dylan Martinez

PARIS (Reuters) - Si la victoire de la France en finale de la Coupe du monde de football semble doper le moral des Français, la cote d'Emmanuel Macron n'en profite guère pour le moment, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro.

Selon cette étude réalisée lundi auprès d'un échantillon de 1.005 personnes, près d'un quart de la population française (24%, 29% pour les 25-34 ans) est descendue dans la rue pour célébrer ce succès scellé dimanche à Moscou face à la Croatie.

Une grande majorité des sondés estiment que cette victoire aura des effets positifs sur la fierté des Français (82%) et sur l'image de la France dans le monde (74%). Et 62% se disent optimistes alors qu'ils n'étaient que 41% il y a six mois.

En revanche, elle n'a pas d'effet à ce stade sur la popularité d'Emmanuel Macron : seules 39% des personnes interrogées pensent qu'il est un "bon président", soit deux points de moins que le 26 juin.

"Comme la popularité du président était (...) en forte baisse avant la Coupe du monde (...), il est possible que la victoire (des "Bleus") ait tout de même eu un tout petit effet bénéfique pour lui, en lui permettant en quelque sorte de 'limiter la casse' grâce à l'enthousiasme ambiant", estime cependant le président d'Odoxa.

A première vue, selon Gaël Sliman, cette victoire n'a donc pas le même effet sur la popularité d'Emmanuel Macron que celle de 1998 pour le président Jacques Chirac, qui n'exerçait pas, au demeurant, la réalité du pouvoir du fait de sa cohabitation avec le Premier ministre socialiste Lionel Jospin.

Emmanuel Macron est, lui, un président de plein exercice, attendu sur l'emploi, la croissance et le pouvoir d'achat.

Cependant, s'il n'y gagne rien en termes de popularité immédiate, la victoire des "Bleus" constitue quand même une "très bonne nouvelle" pour lui, ajoute Gaël Sliman.

"Grâce à elle, les Français vont partir en vacances heureux, fiers de leurs pays et de son image dans le monde et même (...) optimistes", explique-t-il. "C'est une configuration idéale pour la rentrée du chef de l'Etat, qui présentera des réformes pas forcément populaires ou faciles à faire passer."

(Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)