Macron, «faux moderne» ou «briseur de lignes»

Pascale Gérard, secrétaire nationale du PS au Travail, l’Emploi et la Formation professionnelle, et Christophe Castaner, rapporteur de la loi Macron, réagissent aux propos du ministre de l’Economie devant l’université du Medef.

«Il se trompe de modernité»

Qu’avez-vous pensé des propos d’Emmanuel Macron à l’université d’été du Medef?

Pascale Gérard. J’ai écouté attentivement ce qu’il a dit. La première partie me va bien. A gauche, nous devons travailler avec et pour l’entreprise. Car l’entreprise, ce sont leurs dirigeants mais aussi ceux qui les font vivre, les salariés. Mais lorsqu’il parle d'«erreur du passé», ça me met en colère… Revisiter la durée légale du temps de travail n’a jamais été d’actualité. Ni pour le gouvernement, ni pour le Parti socialiste. Aujourd’hui, la priorité d’une gauche engagée dans le dialogue et le compromis social est de créer de nouveaux droits sociaux. Nous avons le compte personnel de formation. Le compte personne d’activité sera la deuxième marche d’une future sécurité sociale professionnelle. Ce qui doit nous intéresser en priorité, ce sont les «outsiders».

Du coup, les propos de Macron parasitent votre propres discours…

Pascale Gérard. Il est normal, pour un ministre de l’Economie, d’aller à l’université d’été du Medef. Mais quel est l’objectif d’une phrase comme celle-ci? Je suis dans l’incompréhension… La question n’est pas celle de la dérégulation mais de comment on crée de nouvelles sécurités.

Vous diriez qu’il n’est pas de gauche?

Pascale Gérard. Je ne dirai pas cela. Mais il se trompe de modernité. La modernité, ce n’est pas la provocation. La modernité, c’est arriver à faire conjuguer les périodes d’activité et de rupture d’emploi en évitant de vraies ruptures de vie pour les salariés. Emmanuel Macron va très vite, il est très intelligent. C’est une Rolls mais il est parfois compliqué à comprendre…

«Il provoque le débat»

Emmanuel Macron est-il de gauche?

Christophe Castaner (1). C’est quoi être de gauche aujourd’hui? Vous (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Si les politiques étaient des verbes...
Jérôme Guedj à La Rochelle : «Le frondeur, maintenant, c'est Macron !»
«Le départ de Rugy et Placé, ça fait un peu pieds nickelés»
Placé met le feu à La Rochelle
Joffrin : « Macron est étranger à la culture socialiste »