Macron fait un déplacement rapide (320 km/h) au Maroc

Emmanuel Macron et le roi du Maroc, Mohammed VI, dans le premier TGV d'Afrique, jeudi.

Le président français a inauguré le premier TGV du continent africain, entre Tanger et Rabat, en compagnie du roi Mohammed VI.

Al-Boraq est entré légèrement en avance dans l’immense gare blanche de Rabat, tout juste terminée. A bord du nouveau TGV, Emmanuel Macron et Mohammed VI ont profité d’une dizaine de minutes supplémentaires avant de descendre sur le quai. Les deux hommes venaient de déjeuner dans les wagons du premier train grande vitesse du continent. Au bout de sept ans de chantier (et trois ans de retard), cette ligne de 350 kilomètres relie désormais Casablanca à Tanger en deux heures et dix minutes, soit un temps de trajet divisé par deux.

La facture de 2 milliards d’euros à été pour moitié prise en charge par la France, via différents prêts. Présenté par l’Elysée comme un «phare de la relation bilatérale entre la France et le Maroc», le projet titanesque, lancé pendant le mandat de Nicolas Sarkozy et impliquant plusieurs groupes tricolores (Vinci, Alstom, SNCF, Cegelec…), doit servir de vitrine pour décrocher d’autres contrats ferroviaires en Afrique. Côté marocain, il entre dans la logique de développement de la région de Tanger, qui se présente comme un hub à la croisée des deux continents.

Réservé à une élite économique

«Le TGV n’est pas un luxe quand on estime que la mobilité est un élément majeur de développement d’un pays, qui permet de rejoindre les deux grands centres économiques du royaume, avec d’un côté Casablanca où siègent les banques et les grandes entreprises, et de l’autre Tanger, pôle portuaire industriel international», explique l’économiste spécialisé dans l’évaluation des politiques publiques Mehdi Fakir. Un train réservé à une élite économique, c’est justement le reproche adressé par certains voyageurs marocains. Ce jeudi, tous les trains de l’Office national des chemins de fer (ONCF) desservant Rabat ont été suspendus «pour des raisons de sécurité liées à l’inauguration royale du TGV». Un mois plus tôt, le déraillement d’un train (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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