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Macron dénonce l'attitude "hostile" de Ford sur Blanquefort

Le refus de Ford d'accepter une proposition de reprise de l'usine de Blanquefort est "hostile et inacceptable", a dit vendredi Emmanuel Macron. /Photo prise le 14 décembre 2018/REUTERS/Eric Vidal

BRUXELLES (Reuters) - Le refus de Ford d'accepter une proposition de reprise de l'usine de Blanquefort est "hostile et inacceptable", a dit vendredi Emmanuel Macron, sans écarter la possibilité qu'il soit demandé au constructeur de rembourser des aides publiques.

Une discussion va s'engager entre le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, et le groupe "qui j'espère permettront d'aboutir à des résultats", a ajouté le président français à l'issue du Conseil européen, à Bruxelles.

"Le geste fait hier par l'entreprise Ford est un geste hostile et inacceptable", a-t-il dit. "Vous m'avez entendu défendre la flexibilité nécessaire pour les entreprises lorsqu'elle est légitime" mais "je ne crois pas au cynisme".

"Un repreneur sérieux a été identifié, il y a eu un très gros travail avec l’ensemble des élus locaux (...), il y a eu un grand sens des responsabilités des partenaires sociaux, on ne peut pas répondre à ce travail par un refus de considérer la proposition qui est faite", a-t-il ajouté.

Ford a annoncé jeudi au comité d'entreprise de l'usine de Blanquefort (Gironde) refuser la proposition du groupe belge Punch Powerglide pour la reprise du site.

Le gouvernement s'était fortement impliqué dans ce dossier et avait invité le constructeur américain à accepter l'offre de Punch, qui prévoyait le maintien de quelque 400 des 850 emplois du site de fabrication de boîtes de vitesse.

Ford Motor Company précise dans un communiqué prévoir un arrêt de la production fin août 2019.

(Jean-Baptiste Vey, édité par Sophie Louet)