Macron convie les chefs de partis, voici ce qu’ils veulent proposer pour cette « initiative politique majeure »

POLITIQUE - Emmanuel Macron a invité les oppositions à « présenter des propositions » lors d’une grande réunion prévue ce mercredi 30 août : elles ne se sont pas privées. Au cours d’un week-end de rentrée politique, les leaders de la gauche et de la droite ont fait leur liste de courses avant de se rendre à ce rendez-vous.

Le communiste Fabien Roussel a prévenu ses troupes, réunies à Strasbourg ce samedi 26 août : ce qu’il a à dire au chef de l’État ne « prendra pas dix plombes ». « Moi, j’ai envie de lui dire d’abord de ravaler sa morgue et de se mettre à la place des Françaises et des Français », a lâché le leader du PCF.

Face à l’inflation, il enjoint Emmanuel Macron « d’aller remplir un Caddie, d’aller faire son plein d’essence, de s’intéresser aux factures à payer, d’entendre la colère de nos concitoyens et d’arrêter de servir la soupe aux riches en taxant les travailleurs et les retraités ». « Voilà tout ce que j’ai à lui dire ! »

La gauche (presque) d’une seule voix

La France insoumise veut de son côté remettre la réforme des retraites sur la table, après 14 journées de manifestations qui n’ont pas fait bouger l’exécutif. « Si Emmanuel Macron veut faire un référendum (…), voici la proposition loyale que nous lui faisons : suspendez les décrets d’application de la réforme et soumettez le projet de loi des retraites à référendum », a répliqué le coordinateur du parti Manuel Bompard.

Invité de RMC depuis Blois, le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a lui aussi indiqué qu’il avait pour projet d’« engager une discussion avec nos partenaires et l’intersyndicale pour déposer, au plus tard le 14 avril, une nouvelle version de référendum d’initiative partagée » sur la réforme des retraites, « lorsque les délais constitutionnels nous y autoriserons à nouveau ».

Quant à l’écologiste Marine Tondelier, qui a dénoncé « l’absence alarmante des questions écologiques et la maigre place laissée aux questions sociales » dans la lettre d’Emmanuel Macron, elle a promis d’arriver avec « des propositions concrètes ». Sans préciser lesquelles à ce stade.

« Justice » et « sécurité » pour Ciotti

De son côté, le numéro 1 des Républicains Éric Ciotti a appelé le président de la République à piocher dans les « propositions fortes » du parti sur « la justice » et « la sécurité ». Le député des Alpes-Maritimes va notamment réclamer un référendum sur la proposition de loi constitutionnelle déposée par son parti sur l’immigration, qu’il estime « hors de contrôle ».

Et de citer pêle-mêle des mesures comme le « plafond migratoire », l’instauration « des procédures d’asile hors des frontières » ou encore « la suppression de l’aide médicale d’État ». Le patron de la droite réclamera également l’uniforme obligatoire à l’école et au collège, la suppression des allocations pour « les parents ayant manqué à leurs devoirs », ou encore de s’attaquer « plus efficacement à ce fléau qui gangrène notre jeunesse qui est la drogue ».

Le chef de l’État avait écrit dans sa lettre vouloir travailler à des décisions dépassant les clivages, afin de « franchir une nouvelle étape d’unité et d’efficacité » et mettre en place une « initiative politique d’ampleur ». Le mot d’ordre : « Converger sans reniement ni renoncement ». Ce n’est pas gagné.

À voir également sur Le HuffPost :

Pour limiter les arrêts maladies, Aurélien Rousseau veut « plus de contrôles » et de « responsabilité collective »

Nicolas Sarkozy plaide le rassemblement de la droite, de Zemmour à Macron en passant par Ciotti