Publicité

Macron contredit Montebourg sur les professions réglementées

Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, le 15 septembre à l'Elysée à Paris.

La libéralisation de ces métiers ne permettra pas de rendre 6 milliards d'euros aux Français, souligne le ministre de l'Economie, démentant ce qu'avançait son prédécesseur.

Il n’est pas vrai de dire qu’on va rendre six milliards d’euros aux Français en libéralisant les professions réglementées, a déclaré mercredi le ministre de l’Economie Emmanuel Macron, à rebours des affirmations de son prédécesseur Arnaud Montebourg. «Les professions réglementées c’est un tout petit bout de cette réforme pour l’activité de cette loi pour la croissance», qui «sera soumise au Parlement en début d’année prochaine», a précisé Macron.

Le 10 juillet, Montebourg avait annoncé la préparation d’une «loi pour la croissance» essentiellement centrée sur la réforme des professions réglementées et l’assouplissement du travail le dimanche. L'ancien ministre avait alors affirmé que la libéralisation des professions réglementées telles que celles de notaire, huissier ou pharmaciens, permettrait de rendre aux Français 6 milliards de pouvoir d’achat par une baisse significative du coût de leurs services.

A (re)lire aussi : Montebourg braque les métiers protégés

«On ne va pas résoudre les problèmes des Français en sacrifiant les notaires ou les pharmaciens. Il ne faut pas raconter d’histoires. Je ne vais pas dire qu’on rendra 6 milliards de pouvoir d’achat aux Français, ce n’est pas vrai, c’est une illusion», a lancé Macron. «L’objectif est de créer de l’activité partout où c’est possible et donc c’est une série de petites déverrouillages sur plein de sujets», a-t-il expliqué, évoquant un élargissement de ces réformes à une série de mesures concrètes contre des blocages tels que le coût élevé et la durée importante d’obtention d’un permis de conduire.

«On ne fera rien qui ne soit perceptible par les gens», a-t-il dit. Les notaires se mobilisent ce mercredi contre ce projet de loi lors de rassemblement devant les préfectures. les huissiers s’étaient mobilisés lundi.



Retrouvez cet article sur Liberation.fr

La grève des pilotes se prolonge à Air France
Le travail en France, trente ans d'instabilité croissante
La première tranche de l'impôt sur le revenu bientôt supprimée ?
Le gouvernement étudie la possibilité de privatiser la Française des jeux
Drucat, le village des «anti-1 000 vaches»