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Macron et Collomb, le double discours du Calaisis

Des migrants font la queue pour recevoir des vivres distribués par une association à Calais le 21 juin.

Nous appellerons ça le virus de Calais. Il se répand depuis plus de quinze ans, place Beauvau. Le virus de Calais a commencé à frapper en 2002. L’impétueux locataire de la place Beauvau d’alors, Nicolas Sarkozy, décide, par humanité, de fermer le hangar de Sangatte, à 10 kilomètres de Calais, où les réfugiés, cherchant à fuir la guerre au Kosovo pour la plupart, s’entassent dans des conditions très difficiles. En 2009, Eric Besson se piquera à son tour d’en finir avec ce qui est devenu une «jungle» de réfugiés iraniens, soudanais… Puis ce sera au tour de Manuel Valls et de Bernard Cazeneuve de vendre aux Français et aux Calaisiens des solutions miracles et locales pour en finir au nom de l’humanité… Le nouveau ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, est donc atteint à son tour. Il promet d’en finir avec les réfugiés et de traiter le problème. Mais il faudra au moins lui reconnaître une qualité : il ne se pique pas d’humanité. Il laisse cela au chef de l’Etat. Voilà comment le virus de Calais se double d’un autre mal de l’époque : le syndrome du «en même temps», qui consiste à utiliser un double langage avec une grande intelligence. Certains médecins du siècle dernier l’avaient appelé «Triangulation».

Nous avons donc désormais en même temps un président de la République française qui appelle «à la plus grande humanité» dans la gestion des migrants parce que «c’est notre devoir» et un ministre de l’Intérieur, un très proche du chef de l’Etat, qui demande aux associations d’aide aux réfugiés d’aller se faire voir ailleurs. Entre les deux propos, on trouvera sûrement un communicant pour expliquer que les deux positions ne sont pas opposées, bien au contraire, et que mieux accueillir les personnes à bout de force ne passe pas par des camps de fortune et des conditions de vie plus que précaires. Certes, mais en attendant l'énième plan qui ne règlera sans doute rien à la situation des Calaisiens parce que les raisons qui poussent les migrants à venir dans le goulot (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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