"Macron a caricaturé la position du NFP": Castets estime qu'elle avait une majorité pour gouverner
Lucie Castets, la candidate de l'union des gauches pour Matignon, invitée de BFMTV-RMC ce jeudi 29 août, affirme qu'elle a discuté au cours de l'été avec plusieurs personnalités hors du NFP "qui sont prêts à discuter sur le fond".
"Le président de la République a caricaturé le positionnement du Nouveau Front populaire". Lucie Castets, la candidate de l'alliance des gauches pour Matignon, invitée de BFMTV-RMC ce jeudi 29 août, estime qu'à l'issue de discussions au cours de l'été avec diverses personnalités politiques hors du Nouveau Front populaire, elle aurait réussi à constituer une majorité pour gouverner.
Elle rappelle que l'union des gauches a "pris acte" de n'avoir qu'une "majorité relative" et non absolue à l'Assemblée nationale et que leur programme ne se cantonnerait ainsi pas à celui du NFP.
"On est capable de travailler texte par texte, il faut laisser la démocratie vivre", s'exclame-t-elle.
Lucie Castets affirme pour exemple avoir eu des contacts avec le député Liot (centriste) Charles de Courson, l'ancien Premier ministre de droite Dominique de Villepin, qu'elle considère comme une "source d'inspiration", ou encore des "députés Modem" et des "personnes du bloc central".
"Eux, ils sont prêts à discuter sur le fond", souligne la haute-fonctionnaire à la ville de Paris, qui va par ailleurs se retirer de son poste à la rentrée.
"Le président de la République n'a pas voulu l'entendre"
Lucie Castets rappelle la position tenue par le Nouveau Front populaire dans une lettre aux Français et une autre aux parlementaires à l'issue des élections législatives anticipées. Ce courrier soulignait que l'union des gauches était prête à travailler "avec tous les parlementaires républicains" et à trouver "des accords texte par texte".
"Il me semble que ce message est très clair", lance-t-elle. "Malheureusement, le président de la République n'a pas voulu l'entendre et a caricaturé le positionnement du Nouveau Front populaire".
Ce mardi 27 août, Lucie Castets avait dit ressentir de la "colère" face au refus d'Emmanuel Macron de nommer un Premier ministre issu de l'union de la gauche.
"La démocratie ne signifie rien aux yeux du président et je trouve ça extrêmement dangereux", avait-elle accusé sur France Inter rappelant que la gauche est arrivée en tête aux élections législatives, même si elle n'a pas obtenu de "majorité absolue".
Lucie Castets s'était aussi dit "considérablement inquiète" du message envoyé par le chef de l'État auprès des électeurs en refusant sa nomination: "Là, on dit aux Français, vous vous êtes déplacés mais ça ne vaut rien, vous avez mal voté", avait-elle jugé.
Le président de la République continue ses consultations entamées il y a 6 jours pour trouver un Premier ministre et reçoit à l'Élysée ce jeudi les représentants des régions Carole Delga, Renaud Muselier et le patron de l'Association des maires de France, David Lisnard.