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Macron assure que Borne a "toute sa confiance", malgré son recadrage en Conseil des ministres

Le président de la République a déjugé la stratégie de la Première ministre en Conseil des ministres ce mardi, après ses propos sur le RN "héritier de Pétain".

Emmanuel Macron assure ce mercredi qu'Élisabeth Borne a "toute sa confiance", au lendemain d'un Conseil des ministres durant lequel il l'a déjugée sur sa stratégie pour contrer le Rassemblement national, qualifié par la cheffe du gouvernement d'"héritier de Pétain" ce dimanche.

Sans la nommer explicitement, l'hôte de l'Élysée a jugé qu'il fallait éviter les "jugements moraux" et les "mots des années 90" pour combattre le parti à la flamme. Une sortie qui a semblé fragiliser un peu plus encore une Élisabeth Borne déjà affaiblie par la réforme des retraites et dont l'avenir n'est pas garanti au-delà du 14 juillet.

"L'extrême droite s'est transformée"

Actuellement en Solovaquie, à Bratislava, Emmanuel Macron a repris son discours de la veille, affirmant qu'on "ne peut plus battre l'extrême droite dans notre démocratie simplement avec des arguments historiques et moraux".

"D'abord parce que cette extrême droite s'est transformée, et ensuite parce qu'elle a beaucoup d'électeurs aujourd'hui qui ne votent pas pour cette histoire, mais parce qu'ils se disent "au fond, on n'a pas encore essayé cela, et ce qu'ils nous proposent paraît séduisant", s'est justifié le chef de l'État.

"Confiance"

Pour Emmanuel Macron, il faut "répondre" par du "concret", "parce qu'on produit du malheur quand on annonce des fausses promesses". Dès lors, il s'agit de "réindustrialis[er] le pays, [dire] la vérité sur les comptes publics, et men[er] des réformes parfois impopulaires", a poursuivi Emmanuel Macron dans une référence à la loi sur les retraites.

Dans le même temps, le président de la République a tenu à exprimer "toute sa confiance" envers Élisabeth Borne, indiquant que "quand [il] a des choses à dire aux Premiers Ministres depuis 6 ans" à cette dernière, il les "di[t] dans un colloque singulier où rien ne sort". "Je ne le fais jamais autour de la table du Conseil des ministres, ou par médias interposés", a-t-il encore assuré.

Article original publié sur BFMTV.com

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