Macron appelle les États-Unis à « redevenir frères d’armes » de la France (y compris en économie)

INTERNATIONAL - Tous unis contre les « crises multiples ». En visite d’État aux États-Unis, Emmanuel Macron a formulé le souhait ce jeudi 1er décembre que la France et les États-Unis redeviennent « frères d’armes ». En particulier sur le plan économique, où un grain de sable nommé « IRA » fait tiquer la France.

Lors d’une brève prise de parole avant un tête à tête la Maison Blanche, les deux présidents ont célébré l’histoire commune franco-américaine, rappelant leur union « face aux ambitions de conquête de Poutine », selon Joe Biden. « Cette histoire commune nous oblige. Aussi, face au retour de la guerre sur le sol européen, et face aux crises multiples qui frappent nos nations et nos sociétés, il nous faut savoir redevenir frère d’armes » , a complété Emmanuel Macron.

Les propos du président français sont à lire dans un contexte de guerre en Ukraine, d’urgence climatique et de sortie de crise sanitaire post-Covid. Mais en creux, c’est aussi la situation économique et surtout la réponse américaine apportée qui inquiète en France et en Europe.

L’« IRA », une rupture d’égalité avec l’UE ?

Dans le détail, Emmanuel Macron fustige l’« Inflation Reduction Act » annoncé par Joe Biden comme une solution pour endiguer les 7,7% d’inflation sur un an constatés en octobre. Cette loi prévoit des investissements massifs pour la transition énergétique, accompagnés de généreuses subventions pour les véhicules électriques, batteries et énergies renouvelables produits aux États-Unis. Dit autrement : Joe Biden mise sur un patriotisme économique susceptible, selon la présidence française, de « tuer beaucoup d’emplois » sur le Vieux Continent.

Lors d’une rencontre avec des parlementaires américains mercredi, Emmanuel Macron avait déjà demandé à être « respecté comme un bon ami », déplorant que « personne ne [l’ait] contacté quand l’IRA était en discussion ».

Ce jeudi, interviewé par la chaîne ABC, il a publiquement regretté que les États-Unis et l’Union européenne « ne [soient] pas sur un pied d’égalité » à cause de ces subventions. Avant d’en remettre une couche devant Joe Biden, de façon certes plus diplomatique.

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