Macron appelle Israël à "cesser l'escalade au Liban" et le Hezbollah "à cesser les tirs vers Israël"
Devant l'ONU ce mercredi 25 septembre, Emmanuel Macron a affirmé qu'"il ne peut pas, il ne doit pas y avoir de guerre au Liban".
Devant l'ONU ce mercredi 25 septembre, Emmanuel Macron a affirmé que "dans l'immédiat", "le risque principal est celui de l'escalade" au Proche-Orient.
"Il ne peut pas, il ne doit pas y avoir de guerre au Liban", a-t-il martelé, alors qu'Israël mène depuis plusieurs jours des frappes meurtrières contre le Hezbollah au Liban et que le Hezbollah a ouvert un front contre le pays en soutien à son allié palestinien du Hamas au début de la guerre à Gaza.
"Le Hezbollah prend depuis trop longtemps le risque insoutenable d'entraîner le Liban dans la guerre. Israël quant à lui ne peut sans conséquences étendre ses opérations au Liban", a-t-il déclaré à la tribune de l'ONU à New York.
La France "exige le respect par chacun de ses obligations"
"La France exige le respect par chacun de ses obligations le long de la ligne bleue", a poursuivi le président français. Elle appelle "avec force" Israël à "cesser l'escalade au Liban" et le Hezbollah à "cesser les tirs vers Israël" et "tous ceux qui leur en fournissent les moyens à cesser de le faire".
La guerre qu'"Israël mène à Gaza n'a que trop duré", a aussi déclaré Emmanuel Macron à la tribune de l'ONU, soulignant que "les dizaines de milliers de victimes civiles palestiniennes n'ont aucune justification".
"Il est impératif qu'une nouvelle phase s'ouvre à Gaza, que les armes se taisent, que les humanitaires reviennent, que les populations civiles enfin soient protégées", a-t-il dit, ajoutant que la France participera "à toute initiative qui sauvera des vies" et qui permettra d'assurer la sécurité de tous.
À la demande de la France, le Conseil de sécurité doit se pencher en urgence mercredi soir sur cette crise, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres ayant déclaré que le "Liban est au bord du gouffre".
L'armée israélienne a dit mercredi préparer "une possible entrée" au Liban pour y frapper le Hezbollah, contre lequel son aviation mène de nouvelles frappes meurtrières, après l'interception d'un missile tiré sur Tel-Aviv.
Israël, qui affirme opérer pour permettre le retour de dizaines de milliers d'habitants déplacés du secteur frontalier par les tirs de roquettes du Hezbollah, a annoncé poursuivre ses bombardements pour la troisième journée consécutive dans le sud et l'est du Liban, deux bastions du mouvement islamiste soutenu par l'Iran.
A travers le pays, 51 personnes ont été tuées et plus de 220 blessées, selon les autorités libanaises, l'armée israélienne ayant aussi visé des villages situés hors des fiefs du Hezbollah, dont celui de Maaysara, au nord de Beyrouth. Ces frappes massives ont mis plus de 90.000 Libanais sur les routes, selon l'ONU.