Maïtena ­Biraben est de retour à la télévision, trois ans après son licenciement de Canal +

"Comment j'ai l'air?" Blouson de cuir sur casque blond, poignée de main franche et voix enjouée – celle d'un Gavroche plus que d'une Cosette –, ­Maïtena ­Biraben pose la question tel un malade en rémission qui s'adresserait à son médecin. Elle insiste, "Bien, non?" On s'attendait à rencontrer une éclopée au pied du mur des ­Lamentations ; et l'on découvre un roc au mieux de sa forme. Pas de pudeur feinte ni de faux-­semblant chez cette femme qui parle "cash". Pas de rancœur non plus, si ce n'est ce grand ­patron qu'elle agrafe froidement : ­Vincent ­Bolloré.

Lire aussi - Entre l'écriture et Europe 1, la double-vie de Nathalie Levy

 

Licenciée de Canal+ pour "faute grave", en juin 2016, à ­l'issue d'une ­saison marquée par des audiences en berne, ­l'ex-animatrice du Grand ­Journal – à qui les prud'hommes ont accordé un ­dédommagement de 350.000 euros – n'a pas tourné la page. Le groupe Canal+ et ­Vincent ­Bolloré non plus, qui sont allés en appel. Trois ans et demi ont passé depuis son éviction et malgré de nombreux projets qui l'enthousiasment, dont un retour à l'antenne dimanche prochain sur LCP, ­Maïtena ­Biraben touille cet épisode, comme un pique-feu des tisons.

"Je préfère un mauvais jugement à un bon arrangement", confie Maïtena ­Biraben

Impossible d'y échapper. Qu'on la ramène à ce bras de fer et le masque souriant se plombe. Une bouffée d'angoisse lui vient quand elle évoque l'année qui a suivi son ­limogeage, son "trou d'air" : "Ça a été violent. J'ai toujours travaill...


Lire la suite sur LeJDD