Météo : les incendies du Canada ont des conséquences sur la couleur du ciel français

Les plages bretonnes ont pris des teintes orangées ce lundi 19 août (ici à Roscoff), à cause de l’arrivée des fumées des incendies du Canada sur la France.
@skaping Les plages bretonnes ont pris des teintes orangées ce lundi 19 août (ici à Roscoff), à cause de l’arrivée des fumées des incendies du Canada sur la France.

MÉTÉO - Brumeux, laiteux, et surtout pas très bleu. Bretons, Lyonnais, Parisiens, en vous réveillant ce lundi 19 août, vous avez peut-être remarqué que le ciel n’était pas tout à fait dégagé et était encombré d’un voile épais. Ce phénomène est en partie dû aux fumées provoquées par les incendies du Canada transportées par des vents d’ouest affluant vers l’Europe.

Comme vous pouvez le voir sur la photographie ci-dessous, à Lyon, le ciel n’était pas d’un bleu franc, et ce malgré l’absence de nuage à l’horizon.

En Bretagne, même constat. Le ciel a même pris des teintes blanchâtres sur plages du Loctudy ou de Pouldreuzic, dans le Finistère. Tandis que dans le port de Roscoff, on se croyait ce lundi matin dans un film tourné en sépia.

Un ciel « pollué » aussi en Belgique

Nos voisins belges aussi ont également observé ce phénomène, et RTL Belgique précise que de nombreux pays européens pourraient constater un ciel « plus blanc » dans les prochains jours.

Et pour cause, « des fumées des incendies du Canada sont transportées jusqu’à nous dans le flux d’ouest océanique ! », explique Romain Weber, le prévisionniste de Lyon Météo, à Actu.fr. Xavier Fettweis, climatologue à l’Université de Liège confirme à RTL Belgique : « Avec la circulation du vent d’ouest, ces cendres arrivent jusque chez nous. C’est ce qui pollue le ciel ».

Effectivement, des feux monstrueux ravagent depuis près d’un mois les parcs nationaux canadiens, notamment celui de Jasper. L’incendie a détruit plus de 350 bâtiments sur plus de 1 100 dans cette ville touristique de 5 000 habitants. 25 000 habitants et touristes avaient dû être évacués il y a 3 semaines et n’ont pu retrouver leur logement seulement ce lundi.

Encore actif sur 33 000 hectares et partiellement hors de contrôle, cet incendie est le plus important jamais observé depuis 100 ans dans ce parc naturel. Il pourrait encore brûler des mois, ont prévenu les autorités. Et donc générer de nouveaux des nuages de fumées sur la France et l’Europe.

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