La ménopause existe aussi chez les femelles chimpanzés

Une nouvelle étude décrit pour la première fois une ménopause chez des primates non-humains dans la nature.

Jusqu'ici, la ménopause n'était connue que chez les humains et certaines espèces de cétacés. Mais selon une nouvelle étude, les chimpanzés doivent être ajoutés à la liste. Ces recherches, publiées dans la revue Science le 26 octobre 2023, offrent un nouvel éclairage sur l'évolution de la ménopause chez les femmes.

La piste de la grand-mère

"Les chimpanzés sont étudiés dans la nature depuis bien longtemps, et on pourrait croire qu'il n'y a plus rien à apprendre d'eux", a déclaré à l'AFP Kevin Langergraber, de l'Université d'Etat d'Arizona et co-auteur de l'étude. "Je pense que cette étude nous montre que ce n'est pas vrai."

La vaste majorité des mammifères femelles ont des petits jusqu'à la fin de leur vie, mais les humaines expérimentent un déclin dans la production d'hormones reproductives, jusqu'à cesser totalement, généralement autour de 50 ans. Chez les orques ou encore les narvals, les femelles vivent également bien au-delà du moment où elles cessent de pouvoir se reproduire.

Mais la raison pour laquelle la sélection naturelle a favorisé cela - qui plus est chez certaines espèces seulement - n'est pas évidente. Selon certains scientifiques, une explication possible est celle du rôle de la "grand-mère" : les femelles ne pouvant plus se reproduire ont ainsi davantage de temps et d'énergie à consacrer à la survie et à la réussite de leurs petits-enfants.

20% de leur vie

Pour leur étude, les chercheurs ont examiné les taux de fertilité et de mortalité de 185 femelles chimpanzés de la communauté Ngogo dans le parc national de Kibale, en Ouganda, entre 1995 et 2016. Ils ont calculé un indicateur pour déterminer le temps moyen de la vie adulte passé après avoir perdu une capacité reproductrice. De précédentes tentatives s'étaient heurtées à des difficultés statistiques, tandis que cet indicateur est lui plus fiable, a dit à l'AFP Brian Wood, de l'Université de Californie à Los Angeles et auteur principal de l'étude.

Résultat : les femelles chimpanzés - contrairement à[...]

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