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Mélenchon a le soutien de Roussel au sujet de la Chine et de Taïwan

Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon sur le plateau de l’émission « Élysée 2022 », diffusée sur France 2, durant la présidentielle, le 31 mars 2022.
THOMAS COEX / AFP Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon sur le plateau de l’émission « Élysée 2022 », diffusée sur France 2, durant la présidentielle, le 31 mars 2022.

THOMAS COEX / AFP

Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon sur le plateau de l’émission « Élysée 2022 », diffusée sur France 2, durant la présidentielle, le 31 mars 2022.

CHINE - La guerre froide entre les deux hommes apaisée grâce aux tensions internationales ? Ces derniers mois, la formation de la Nupes et les candidatures parallèles des deux hommes durant la présidentielle avaient surtout fourni à Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel des occasions d’exprimer leurs désaccords, que ce soit au sujet des violences policières, du nucléaire ou encore de la stratégie politique à adopter au sein de la gauche. La politique internationale, particulièrement en ce qui concerne le régime communiste chinois, semble les avoir temporairement réconciliés au moins sur un point.

Après la visite controversée de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis Nancy Pelosi à Taïwan, mardi 2 août, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a affirmé comme Jean-Luc Mélenchon que ce déplacement était une « provocation » et que les écrits du leader de la France insoumise ne l’ont « pas choqué ».

« Il n’est pas excessif de dire » que cette visite, quelques jours plus tôt, était « tout sauf de la nuance et de l’équilibre ! », a-t-il affirmé dans un entretien à Libération publié lundi 8 août. « Dans un moment où les tensions dans le monde sont très exacerbées, tout doit être fait pour éviter la moindre provocation », ajoute-t-il, et il est donc selon lui « malvenu qu’un seul pays », en l’occurrence les États-Unis, « décide d’une telle initiative pour provoquer un incident avec la Chine ».

« Une seule Chine »

La semaine dernière, en pleines tensions entre Pékin et Taipei, Jean-Luc Mélenchon a considéré dans deux billets de blog successifs que la visite de Nancy Pelosi constituait « une provocation », alors qu’« il n’y a qu’une seule Chine », qui « siège parmi les cinq membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU », et que « Taïwan est une composante à part entière de la Chine » - un vocable défendu par le régime de Pékin mais refusé par les autorités de Taipei. « Les Chinois régleront le problème entre eux », en a-t-il conclu.

Son premier billet a déclenché une salve de critiques dans les rangs d’EELV et du PS, alliés avec LFI et le PCF au sein de la Nupes. Chez EELV, le secrétaire national Julien Bayou a dénoncé vendredi « une vision assez datée » et « un vrai cynisme en matière de géopolitique » de la part de Jean-Luc Mélenchon, tandis que le patron du PS Olivier Faure jugeait que si « l’opportunité de la visite de Nancy Pelosi à Taïwan est discutable, la volonté des Taïwanais de vivre en démocratie ne l’est pas ».

Des divergences de vue pas nouvelles entre membres de la Nupes sur les sujets internationaux et qui « ne (les) empêche(nt) pas de travailler ensemble », relativise Fabien Roussel. « Il est sain de pouvoir les exprimer », ajoute-t-il.

À voir également sur Le HuffPost : En Corse, Fabien Roussel et sa gouaille ravivent les communistes

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