Pour Mélenchon, une seule solution : la dissolution

Bordeaux, le 09 Decembre 2018. Jean Luc Melenchon durant le dernier jour de la convention de la France insoumise au parc des exposition de Bordeaux. © Thibaud Moritz pour Liberation COMMANDE N° 2018-1673

En convention à Bordeaux, le chef de La France insoumise a réclamé des élections législatives anticipées. Une issue selon lui «raisonnable et tranquille» à la crise.

Samedi après-midi, sur le parking du Parc des expositions, à Bordeaux, les députés de La France insoumise (LFI) Caroline Fiat et Danièle Obono se dirigent vers les food trucks. L’heure du rafraîchissement après la marche pour le climat. Elles interpellent leur collègue Ugo Bernalicis : «Alors, monsieur le ministre de l’Intérieur, tu discutes avec la presse, le patron ne va pas être content.» Rires. Un peu plus tôt, lors d’une conférence de presse, Jean-Luc Mélenchon, accompagné de son humeur des mauvais jours, a une nouvelle fois appelé Emmanuel Macron à dissoudre l’Assemblée nationale. La seule issue «raisonnable et tranquille» pour mettre fin à la colère des gilets jaunes, «les élections européennes sont dans six mois, mais les gens veulent des réponses tout de suite», argumente-t-il. Et bien évidemment, le député des Bouches-du-Rhône se dit «prêt» à gouverner. On n’imaginait pas le contraire de sa part. Sans attendre, le groupe LFI à l’Assemblée va déposer une motion de censure avec les députés PS et les communistes.

Couverture. Depuis le début de la fronde, LFI a constamment ajusté son rapport à la France des gilets jaunes. Jean-Luc Mélenchon est passé du «chaque insoumis fait ce qu’il veut» à la fusion totale. «Les barrages d’aujourd’hui sur les ronds-points sont les barricades d’hier. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’interrompre la circulation dans un réseau. Insoumises, insoumis, votre place est d’être sur ces barrages», a-t-il lancé à Bordeaux, durant la convention nationale de son mouvement. Le tribun, habile en mathématiques politiques, prévient : «Nous ne cherchons pas à récupérer le mouvement des gilets jaunes. Nous constatons que les trois quarts de leurs revendications étaient dans notre programme. Nous sommes d’accord pour être récupérés.» En période de crise politique, chaque (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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