Mélenchon estime que le gouvernement de Barnier "n'a aucun avenir" "et qu'il sera "battu à l'Assemblée"

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a prédit samedi une censure à l'automne, lors de l'examen du budget à l'Assemblée nationale, du gouvernement du nouveau Premier ministre Michel Barnier, à qui il ne voit "aucun avenir". "Barnier n'a aucun avenir. Son destin promis est qu'il sera battu à l'Assemblée nationale, sans doute sur son projet de budget, et qu'il tombera à la faveur d'une motion de censure si ceux qui se disent de l'opposition continuent à l'être. Voilà la vérité", a déclaré l'ancien candidat à la présidentielle.

"Un syndicat de perdants"

Le Nouveau Front populaire, qui a fini en tête des élections législatives en juillet, a annoncé qu'il voterait la censure du gouvernement. Mais il aura besoin pour cela des votes du Rassemblement national.
"Ce gouvernement, c'est un syndicat de perdants, avec des personnages plus ou moins là pour un décor, un faux-semblant, et d'autres qui seront les vrais patrons, comme monsieur Retailleau, président du groupe majoritaire au Sénat, qui devient l'homme clé. En plus on nous dit qu'il va être ministre de l'Intérieur", a également déclaré l'ancien député des Bouches-du-Rhône.

"Des mots d'extrême droite"

"Mais c'est lui qui fera les décisions dans ce pays, puisque dans la navette parlementaire tous les textes passent par le Sénat. Et que donc que l'Assemblée vote ce qu'elle veut, à la fin si on veut avoir le vote de LR, monsieur Macron sera obligé tout le temps de dire oui à monsieur Retailleau. (...) Monsieur Barnier est un décor, une apparence, une illusion", a-t-il ajouté.

À Paris, la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot a, elle, reproché au patron des sénateurs LR "d'utiliser les mots de l'extrême droite en parlant de 'Français de papier' et de 'régression ethnique' dans les quartiers populaires". Emmanuel Macron "nous fait honte à l'international, nous allons lui rendre sa honte à l'international: c'est le premier président de la Ve République à avoir une procédure de destitution engagée contre lui par le bureau de l'Assemblée nationale", a-t-elle également dit.

Article original publié sur BFMTV.com