Un "méga" phénomène El Niño à l'origine de l'extinction de masse du Permien-Trias il y a 252 millions d’années ?

Une étude publiée dans la revue Science met en cause le phénomène climatique El Niño dans l’extinction de masse du Permien-Trias il y a 252 millions d’années. Elle affirme que le réchauffement climatique a augmenté la fréquence, la durée et l’intensité des épisodes El Niño, débouchant sur des désastres environnementaux en cascade.

L’apocalypse a déjà eu lieu ! Il y a quelque 252 millions d’années (Ma), la fin du Permien a été marquée par l’extinction de masse la plus meurtrière de l’histoire de la planète (lire l'encadré ci-dessous) qui a vu disparaitre environ 90% des êtres vivants en quelques dizaines de milliers d’années. Un laps de temps court à l’échelle géologique, qui se compte en millions, voire en milliards d’années.

Comment expliquer cette extinction de masse ? Une nouvelle étude publiée dans la revue Science le 12 septembre 2024 met directement en cause le phénomène climatique El Niño, affirmant que le réchauffement climatique a déclenché une variabilité climatique qui a augmenté la fréquence, la durée et l’intensité des épisodes El Niño, débouchant sur des désastres environnementaux en cascade.

Cinq extinctions de masse

Il y a bien eu d’autres extinctions de masse, avant et après celle du Permien-Trias. L’occurrence de cinq extinctions de masse fait consensus au sein de la communauté scientifique. Toutefois, les éléments déclencheurs, les circonstances et le déroulement de ces extinctions font toujours débats, en particulier pour celle du Permien qui n’a pas encore livré tous ses secrets.

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Extinction de masse du Permien-Trias : volcanisme, radiations et pluies acides

Ce n'est pas la première fois qu'une explication est proposée par la communauté scientifique pour expliquer l’extinction du Permien-Trias. La plus communément admise consiste à associer son déclenchement aux conséquences planétaires d’une gigantesque éruption volcanique de la taille d’un continent, située dans l’actuelle Sibérie, et dont il subsiste d’immenses plateaux de roches volcaniques appelés Trapps de Sibérie.

Cette éruption, qui aurait duré un million d’années, aurait provoqué un rejet de fumée massif, entrainant une baisse de luminosité et une augmentation des émissions de CO2, engendrant un effet de serre planétaire sur une longue [...]

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