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Méga-bassines: les écologistes s'inquiètent de potentielles écoutes illégales d'élus

Marine Tondelier le 12 janvier 2023 à Paris pendant ses vœux aux journalistes  - Emmanuel DUNAND / AFP
Marine Tondelier le 12 janvier 2023 à Paris pendant ses vœux aux journalistes - Emmanuel DUNAND / AFP

La secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts (EELV) Marine Tondelier a interpellé ce vendredi la Première ministre Élisabeth Borne sur de potentielles écoutes illégales de parlementaires écologistes dans le cadre de la surveillance de militants anti-bassines.

Les Verts vont saisir la commission nationale de contrôle des techniques de renseignement pour faire la lumière sur cette question, précise la patronne des écologistes dans ce courrier.

Ce courrier fait suite à la parution mercredi d'un article dans Le Canard Enchaîné, intitulé "Darmanin à pieds joints dans les méga-bassines". Selon le journal, des écoutes de militants anti-bassines, en vue d'un rassemblement organisé à partir de ce vendredi à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, auraient dérivé vers des écoutes d'élus, ce qui est interdit.

Filatures et géolocalisation d'élus?

Les Deux-Sèvres se préparent à une nouvelle manifestation interdite samedi contre les "bassines", des réserves d'eau dédiées à l'irrigation agricole, cinq mois après la dernière qui avait donné lieu à des affrontements avec les forces de l'ordre. Marine Tondelier a prévu de s'y rendre.

Dans son courrier, l'écologiste note qu'il est fait état dans l'article "des techniques de renseignement mises en oeuvre pour placer les 'activistes' sous 'surveillance' (filatures, infiltrations, piégeage des ordinateurs, pose de balises, géolocalisation, ainsi qu'écoutes administratives).

Dans ce cadre, "il apparaît ainsi que des élus écologistes auraient fait l'objet d'interceptions illégales", s'indigne la cheffe d'EELV.

Des informations d'une "extrême-gravité"

"Ces révélations, d'une extrême gravité, nous conduisent à solliciter que soient entrepris des vérifications visant à établir la réalité de ces interceptions illégales".

Le recueil de renseignement vis-à-vis d'un élu est très encadré, et doit être examinée par la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement.

Marine Tondelier regrette aussi "vivement que de tels moyens de surveillance soient déployés contre des militants écologistes pacifistes, ce qui participe d'une criminalisation de l'écologie".

Article original publié sur BFMTV.com