Les médecins libéraux appelés à une grève « illimitée » le mois prochain
La plupart des syndicats appellent à un mouvement à partir du 13 octobre pour demander une meilleure revalorisation du prix des consultations.
SANTÉ - Rejoints lundi par la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), tous les syndicats représentatifs des médecins libéraux appellent désormais à la grève dès le 13 octobre, pour la plupart de manière « illimitée », réclamant en particulier la hausse du tarif des consultations.
La CSMF, l’un des grands syndicats du secteur, « appelle tous les médecins libéraux, généralistes et spécialistes à suivre massivement ce mouvement de grève illimitée et à déprogrammer leur activité médicale », écrit-elle dans un communiqué publié ce lundi 18 septembre. Le gouvernement doit « investir pour rendre attractifs » ces métiers, plaide-t-elle.
Après l’échec des négociations conventionnelles avec l’Assurance maladie l’hiver dernier, les médecins sont toujours remontés contre un règlement arbitral qui a fixé les tarifs des consultations à 26,50 euros pour les généralistes et 31,50 euros pour les spécialistes, soit une revalorisation de 1,50 euro.
Ils réclament la reprise immédiate des discussions et une revalorisation « ambitieuse ». Ils demandent, en fonction des organisations, entre 30 et 50 euros pour la consultation de base.
« Nous mettons en garde le gouvernement sur l’extrême tension dans la profession », avait averti le 12 septembre Jean-Christophe Nogrette, secrétaire général adjoint de la principale organisation de généralistes, MG France, qui appelle pour l’instant à une grève d’une journée, « reconductible ».
Les quatre autres syndicats représentatifs avaient lancé leur appel dès le mois de juin.
Une « grève reconductible » pour le FMF
Pour la Fédération des médecins de France (FMF), il s’agit d’une « grève reconductible », a précisé lundi à l’AFP la présidente Patricia Lefébure. Mais le président d’Avenir Spé, Patrick Gasser, évoque lui un « arrêt d’activité illimité », tout comme le SML ou l’UFML-S.
Les médecins sont aussi vent debout contre la proposition de loi du député Frédéric Valletoux (Horizons) visant à « améliorer l’accès aux soins par l’engagement territorial des professionnels ». Beaucoup redoutent que ce texte ne porte en germe de nouvelles obligations pour les praticiens libéraux en matière de « permanence des soins », c’est-à-dire notamment de gardes.
Tout l’été, ils ont aussi crié leur « indignation » face à une large campagne de contrôles de plus d’un millier de praticiens, jugés « trop prescripteurs » d’arrêts maladie.
L’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa, Solidaires, FSU) qui avait mené la protestation contre la réforme des retraites a également choisi cette même date du 13 octobre pour sa journée de mobilisation interprofessionnelle. Elle réclame notamment l’augmentation des salaires et des pensions, et l’égalité femmes-hommes.
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