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Des médecins dénoncent les pratiques du Pr Raoult et demandent des sanctions

Le parquet de Marseille avait ouvert en juillet 2022 une information judiciaire, après un rapport cinglant de l'ANSM, pour « faux en écriture », « usage de faux en écriture » et « recherche interventionnelle impliquant une personne humaine non justifiée par sa prise en charge habituelle ». À ce stade, il n'y a pas eu de mise en examen, a indiqué le parquet.  - Credit:CHRISTOPHE SIMON / AFP

Seize sociétés savantes de médecine ont interpellé dimanche les autorités sur une absence de sanctions face au « plus grand essai thérapeutique “sauvage” connu », dénonçant l'étude de Didier Raoult, ancien patron de l'IHU de Marseille, sur l'hydroxychloroquine.

Dans une tribune publiée sur le site du Monde, ces sociétés impliquées dans la recherche reprochent à des équipes de l'Institut hospitalier universitaire (IHU) Méditerranée Infection « la prescription systématique, aux patients atteints de Covid-19 [...] de médicaments aussi variés que l'hydroxychloroquine, le zinc, l'ivermectine ou l'azithromycine […] sans bases pharmacologiques solides, et en l'absence de toute preuve d'efficacité ».

Plus grave, selon elles, ces prescriptions ont été poursuivies « pendant plus d'un an après la démonstration formelle de leur inefficacité ». Les autorités doivent prendre « les mesures adaptées aux fautes commises », au nom de la « sécurité des patients » et de la « crédibilité de la recherche médicale française », concluent-elles.

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Le Pr Raoult, qui avait acquis la célébrité médiatique en tenant des positions, aujourd'hui discréditées, sur le Covid-19, notamment l'efficacité supposée de traitements comme l'hydroxychloroquine, a publié en mars un « pre-print », c'est-à-dire une version non relue par des pairs, de son étude sur plus de 30 000 patients Covid. En avril, l'Agence du médicam [...] Lire la suite