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La médecine libérale va devoir s'organiser

Agnès Buzyn à la sortie de l'Elysée le 18 septembre, après l'annonce du plan hôpital par Emmanuel Macron.

C'est paradoxalement sur la médecine de ville que le président Macron s'est montré le plus volontariste, en présentant mardi matin la grande réforme du système de santé.

On attendait un plan «hôpital», tant les tensions secouent profondément ce milieu. Or, surprise, la grande réforme du système de santé annoncée ce mardi matin par le président de la République, si elle touche à tout (elle lance notamment des pistes pour la réorganisation du système hospitalier), s’avère surtout novatrice en matière de médecine libérale. Et c’est sur ce volet que ladite réforme peut marquer une rupture.

Le message-choc : le bon vieux médecin de campagne, isolé et chaleureux, symbole de la liberté d’exercice, c’est fini. «Les gens doivent se parler, s’organiser ensemble autour du patient. Je veux que l’exercice isolé devienne une aberration», a lancé le chef de l’Etat. Aujourd’hui, faut-il le rappeler, ils sont en ville encore un médecin sur deux à exercer en solitaire. Ce taux baisse d’année en année. Les pouvoirs publics veulent accélérer le mouvement, et donner le coup fatal à cette médecine de l’ancien monde. «L’exercice isolé doit devenir l’exception d’ici à 2022», a tranché la ministre, Agnès Buzyn.

Communautés professionnelles territoriales de santé

Il s’agira donc de travailler en groupe, mais aussi en territoire. C’est peut-être là que se situe la plus grande nouveauté, avec la volonté affichée de créer des «communautés territoriales de santé»,«afin d’avoir une vraie coopération entre les professionnels», selon les propos présidentiels. «Nous devrons faire que ces communautés couvrent tous les territoires d’ici le 1er juillet 2021», a-t-il détaillé. «Les soins de proximité de demain appellent un exercice coordonné entre tous les professionnels de santé», a renchéri Agnès Buzyn. «Cet exercice coordonné signifie qu’à l’échelle d’un territoire, l’ensemble des professionnels de santé s’organise pour garantir l’accès à un médecin traitant, pour organiser une réponse aux (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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