Publicité

Une mère condamnée à 18 ans de réclusion criminelle pour avoir étouffé son bébé de neuf mois

(Photo d'illustration) - AFP
(Photo d'illustration) - AFP

Elle avait étouffé sa fille, à neuf mois: Nicole Follet, 25 ans, a été condamnée ce mardi à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises du Nord pour le meurtre de son bébé en 2018.
La cour l'a également reconnue coupable de "violences habituelles", pour trois épisodes antérieurs au meurtre, lors desquels elle avait étouffé l'enfant avant de la réanimer, "en la secouant", selon ses aveux. À sa sortie de prison, elle devra se soumettre à six années de suivi socio-judiciaire. Le 29 mai 2018, les secours découvrent la petite Aliana inanimée vers 4 heures du matin, au domicile de ses parents à Saint-Amand-les-Eaux (Nord), victime d'une asphyxie d'au moins "deux à trois minutes", selon les légistes.

"J'ai fait une grosse bêtise"

Cette nuit-là, Nicole Follet accuse son compagnon, David, qui, rentré tard et alcoolisé d'une soirée chez son frère, serait devenu violent et aurait étouffé l'enfant. Lors d'une deuxième audition, elle change de version, estimant avoir pu étouffer l'enfant par accident avec son porte-bébé ventral, sur le chemin du retour. L'enquête se concentre alors sur la personnalité de cette ex-enfant placée, victime de violences et d'inceste dans l'enfance, puis maltraitée par sa première famille d'accueil, avant de trouver refuge chez Mme C., une assistante maternelle qu'elle appelle "sa tatie". Elle dit aussi avoir été abusée par des camarades de lycée. C'est chez "sa tatie" qu'elle avouera, plus d'un an après les faits.

"J'ai fait une grosse bêtise", lâchera-t-elle, avouant avoir étouffé l'enfant avec un oreiller pour "ne plus entendre" ses pleurs.

"Fusionnelle avec son enfant" en apparence

Effacée et tête basse à l'audience, elle a réitéré ses aveux, murmurant quelques excuses à l'adresse du père d'Aliana. À l'énoncé du verdict, ce dernier a quitté la salle en criant.

"Il n'a pas obtenu toutes les réponses, ne s'explique toujours pas le comportement de madame, qui montrait l'image d'une bonne mère, apparaissait comme fusionnelle avec son enfant", a réagi son avocate, Me Soraya Kronby-Halhouli.

"Ma cliente comprend cette peine. Elle est soulagée d'avoir pu s'exprimer", a de son côté déclaré l'avocate de l'accusée, Me Sarah Hugues-Vanderschuren. "Elle était dans une grande souffrance", a-t-elle souligné, cherchant à "expliquer, non pas le passage à l'acte", mais "les circonstances qui y ont conduit".

Article original publié sur BFMTV.com