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Mélenchon critique les militants de la Primaire populaire en grève de la faim

POLITIQUE - “Un mot quand même sur la grève de la faim...” Jean-Luc Mélenchon a demandé, ce dimanche 9 janvier, aux militants qui se mettent en grève de la faim pour pousser au rassemblement des différents candidats de la gauche, de ne pas “galvauder” ce “recours ultime” pour “de nombreux combats dans le monde”.

“Vous allez trop loin”, a ainsi lancé le chef de file de la France insoumise à l’élection présidentielle dans l’émission Le Grand Jury, comme vous pouvez le voir ci-dessous, (à partir de 12′) “respectez les luttes qui sont menées par des gens qui sont prêts à mourir, ce qui n’est pas votre cas.”

Trois jours auparavant, jeudi, douze militants, dont l’eurodéputé Pierre Larrouturou et la fille de Stéphane Hessel, annonçaient entamer leur action pour exhorter les prétendants de gauche à se rassembler à travers la Primaire populaire. Cette initiative pilote une sorte d’investiture citoyenne et un vote de plus de 300.000 signataires -du 27 au 30 janvier- pour désigner leur candidat.

La Primaire populaire agite la gauche

“Les causes sont nobles mais le moyen doit être respecté, il ne doit pas être galvaudé”, a ainsi jugé Jean-Luc Mélenchon, toujours sur LCI et RTL avant d’ajouter: “La grève de la faim c’est le recours ultime dans de nombreux combats dans le monde. Ça a été le cas au moment de l’apartheid, c’est de cela qu’est mort Bobby Sands face à madame Thatcher. Donc, les grèves de la faim pour faire du buzz médiatique...”

L’Insoumis a notamment ciblé l’eurodéputé Pierre Larrouturou, lui-même candidat à travers la primaire qui “si (j’ai) bien compté, en est à sa troisième.” “La dernière fois c’était pour que le budget de l’union européenne soit à la hauteur des engagements”, a-t-il encore cinglé.

Un peu plus tôt dans la matinée, la candidate “envisagée” Christiane Taubira avait, pour sa part, annoncé qu’elle se plierait au résultat de la fameuse Primaire Populaire. “Le choix de la démocratie” pour celle qui appelle ses concurrents à la suivre dans cette aventure, à trois mois du premier tour.

Réponse de Jean-Luc Mélenchon: c’est non. Pour le député des Bouches-du-Rhône, “ce n’est pas l’union dont nous avons besoin car elle empêcherait la mobilisation.” L’écolo Yannick Jadot et le communiste Fabien Roussel, respectivement invités de France Inter et France 3, ont eux aussi fermé la porte. À nouveau.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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