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Lyon: un prêtre orthodoxe blessé par balle, une personne en garde à vue

Une brigade de la police municipale à Lyon après l'attaque de l'église orthodoxe grecque. - BFMTV
Une brigade de la police municipale à Lyon après l'attaque de l'église orthodoxe grecque. - BFMTV

Une personne a été interpellée et placée en garde à vue après l'attaque d'un prêtre orthodoxe, blessé par balle ce samedi après-midi à Lyon, annonce samedi soir le parquet de Lyon. Des vérifications sont actuellement en cours afin de savoir s'il s'agit de l'auteur des coups de feu qui ont visé l'archiprêtre orthodoxe.

Les faits se sont déroulés rue Saint-Lazare, dans le septième arrondissement de la ville, au niveau de l'église orthodoxe grecque.

La victime transportée à l'hôpital

L'archiprêtre, âgé de 52 ans et de nationalité grecque, a été blessé aux alentours de 16h alors qu'il fermait l'église dont il est le représentant depuis 2012.

Un homme seul s'est approché de lui avant de lui tirer dessus à deux reprises avec un fusil à canon scié au niveau de l'abdomen, a appris BFMTV de sources policière. Le pronostic vital du prêtre est engagé, il a été médicalisé sur place dans un premier temps avant d'être transporté à l'hôpital.

Le Premier ministre Jean Castex, en déplacement à Saint-Etienne du Rouvray a annoncé qu'il rentrait immédiatement à Paris où a été ouverte une cellule de crise au ministère de l'Intérieur.

"Je dois vous dire que vous devez compter sur l'entière détermination du gouvernement pour permettre à tous et à chacun de pratiquer son culte en toute sécurité et en toute liberté, notre volonté est forte, notre détermination ne faiblira pas, c'est l'honneur de la France, c'est l'honneur de la République", a réagi le Premier ministre.

L'enquête confiée à la police judiciaire de Lyon

Un périmètre de sécurité a été installé autour du lieu de l'agression où se trouve le maire de Lyon Grégory Doucet. Les forces de l'ordre appellent à éviter le secteur. L'auteur des coups de feu est en fuite. Les investigations ont été confiées à la police judiciaire de Lyon.

La DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) n'a quant à elle pas été chargée de l'enquête. Le parquet de Lyon fait savoir samedi soir rester en étroit contact avec le parquet national anti-terroriste.

Le prêtre était sur le point de quitter son poste, a appris BFMTV de sources concordantes. Il était, selon ces même sources, contesté au sein de sa communauté. La piste d'un différend personnel va être explorée par les enquêteurs. Antoine Callot, membre de l'église francophone orthodoxe de Lyon, explique à BFMTV avoir des nouvelles plutôt rassurantes sur l'état de santé de la victime.

"On a plutôt un pronostic légèrement optimiste", confie le prêtre orthodoxe, relatant au passage des tensions entre l'archiprêtre et un fidèle.

"Depuis des années on entend dire qu'il y a des tensions dans cette communauté [...] mais de là à dire qu'il était particulièrement menacé... Jamais on n'aurait pensé quelque chose comme ça", explique le prêtre orthodoxe qui dit ignorer les motifs de ces tensions.

Article original publié sur BFMTV.com