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A Lyon, ça roule pour Vélo'V et Bluely, pas comme à Paris

Le système Vélo’V de location de vélo en libre-service, implanté en 2005 par JCDecaux à Lyon, devait changer dans la nuit de mardi à mercredi la totalité des 4.000 vélos de son parc pour des engins de nouvelle génération, plus légers et bourrés d’électronique. /Photo prise le 30 juin 2018/REUTERS/Emmanuel Foudrot

LYON (Reuters) - Paris qui pleure et Lyon qui rit : au moment où les systèmes Vélib' et Autolib' sont en panne dans la capitale, leurs équivalents lyonnais poursuivent leur développement et affichent une belle santé avec les anciens opérateurs parisiens.

Le système Vélo’V de location de vélo en libre-service, implanté en 2005 par JCDecaux à Lyon, ville pionnière en la matière, devait changer dans la nuit de mardi à mercredi la totalité des 4.000 vélos de son parc pour des engins de nouvelle génération, plus légers et bourrés d’électronique.

"Le guidon et le carter intègrent un lecteur de carte sans contact qui permet de libérer le vélo sans passer à la borne", explique Pascal Chopin, directeur régional de JCDecaux, qui a perdu la délégation de service public du Velib' de Paris.

Le remplacement de JCDecaux par la société Smovengo s'est accompagné d'une crise de la mobilité douce dans la capitale, où les stations de vélos sont toujours désertées.

"Les nouveaux vélos possèdent également un système anti-déraillement, des pneus anti-crevaison, un support à smartphone ou encore un système permettant de respecter la distance idéale de sécurité", ajoute Pascal chopin.

Le déploiement de ce nouveau service sera également accompagné de l’ouverture de 80 stations supplémentaires réparties dans 21 communes de la Métropole Lyonnaise et de la mise à disposition d’un millier de vélos à assistance électrique. "En 2020, 50% du parc sera électrique", annonce David Kimelfeld, le président de la Métropole lyonnaise qui a succédé à Gérard Collomb.

Les élus lyonnais, qui ont opté à l’automne dernier pour la poursuite du service avec l’opérateur historique, ont négocié la modernisation et le redéploiement du réseau en échange des droits de publicité sur les abribus et les panneaux publicitaires.

Depuis 2010, le trafic vélo global croît de 15% par an sur l’agglomération lyonnaise et Vélo’V a 72.000 abonnés.

"On a 800 km de pistes cyclables aujourd’hui avec l’objectif d’arriver à 1.000 km d’ici 2020", promet David Kimelfeld.

Gérard Claisse, vice-président de la Métropole lyonnaise, qui a conduit les négociations avec JCDecaux, assure que le nouveau service ne coûtera rien à la collectivité.

Le système d’autopartage de voiture Bluely, mis en place et opéré depuis 2013 à Lyon, a été confié lui au groupe Bolloré, qui a perdu à Paris le contrat Autolib' dans une ambiance tendue.

Il compte un parc de 300 véhicules électriques répartis dans 101 stations dans l’agglomération ainsi qu’à l’aéroport Saint-Exupéry, mais également 504 bornes de recharge. Le système, qui ne coûte, lui non plus, rien à la collectivité, séduit de plus en plus de lyonnais. Il sont 11.800 abonnés, un chiffre en constante progression.

(Catherine Lagrange, édité par Yves Clarisse)