Lymphome de Hodgkin : elle pensait avoir une grippe, elle avait un cancer

Il y a deux ans, pendant ses vacances, la jeune femme ressent les symptômes d'une grippe. À son retour au Royaume-Uni, les médecins lui prescrivent des antibiotiques et un inhalateur. Mais les désagréments empirent, sa toux persiste, elle remarque l'apparition d'une bosse sur sa clavicule et souffre également d'un engourdissement du bras.

Citée par le Daily Mail, l'étudiante en médecine raconte avoir remarqué un changement dans sa voix, l'apparition d'un rire grinçant et un "son de mouette". En consultant des sites médicaux sur internet, elle découvre certaines similitudes avec un possible lymphome de Hodgkin : "Tous mes symptômes correspondaient. Cela m'inquiétait, en plus du fait que je me sentais mal et que j'avais une toux persistante. La bosse que j'ai trouvée sur ma clavicule était inhabituelle car mes clavicules avaient toujours été assez prononcées. Je suis allée en parler à ma sœur aînée et je lui ai dit 'Je pense que j'ai un cancer'. Elle m'a répondu : 'Tais-toi, tu es si dramatique et tu n'as pas de cancer, arrête d'essayer de me faire flipper'".

Inquiète, la jeune fille retourne voir le médecin qui lui fait passer une radiographie du cou et une échographie : "Je voulais faire médecine, donc j'avais des connaissances médicales. Le médecin m'a écoutée et a été fantastique". Les résultats ont confirmé la présence d'un lymphome de Hodgkin, un cancer qui prend naissance dans les globules blancs. "Le lymphome de Hodgkin se manifeste par une augmentation de volume des ganglions lymphatiques, le plus souvent au niveau du cou. Ces ganglions ne sont pas douloureux et leur évolution est lente", explique l'institut Gustave Roussy.

"Une lumière au bout du tunnel"

Et de compléter : "Cela s’accompagne dans certains cas d’une perte de poids, d’une fatigue, de sueurs nocturnes, de fièvre et de démangeaisons. Ces symptômes sont appelés signes généraux. Parfois, lorsque les ganglions sont volumineux, ils peuvent comprimer les organes de voisinage et, par exemple, lorsqu’ils sont situés au niveau du thorax, entrainer une toux et/ou une gêne respiratoire".

Rapidement, Maddy Elleby commence la chimiothérapie. En octobre 2021, elle sent une nouvelle bosse dans sa clavicule. Elle entend alors parler d'un essai destiné aux jeunes patients : "J'avais le bon type de cancer et j'étais au bon stade, alors j'ai pu participer. La première analyse a montré que cela fonctionnait bien, mais la deuxième a montré que l'évolution positive s'était arrêtée". La tumeur était revenue, la jeune femme est alors contrainte d’arrêter l’essai et de subir une chimiothérapie, une immunothérapie puis une greffe de cellules souches en mai 2022.

Aujourd'hui, la jeune fille de 18 ans est débarrassée de son cancer mais doit réaliser des contrôles réguliers. "Je voudrais que toute personne aux prises avec un cancer, nouvellement diagnostiquée ou non, soit assurée qu'il y a une lumière brillante au bout du tunnel".

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