Lyes Louffok du NFP en tête de la législative partielle en Isère, devant la macroniste Camille Galliard-Minier

Le NFP avec Lyes Louffok en tête de la législative partielle en Isère, devant les macronistes
LUDOVIC MARIN / AFP Le NFP avec Lyes Louffok en tête de la législative partielle en Isère, devant les macronistes

POLITIQUE - Premier test réussi pour la gauche. Le candidat Nouveau front populaire dans la première circonscription de l’Isère Lyes Louffok est arrivé en tête du premier tour de la législative partielle ce dimanche 12 janvier. Il affrontera au second tour la macroniste Camille Galliard-Minier (Ensemble !).

Lyes Louffok en Isère : une législative partielle en guise de premier test pour la gauche depuis la dissolution

Rien n’était gagné pour le NFP qui jouait gros. Dans un premier temps, les résultats donnaient Camille Galliard-Minier en première place et la candidate Les Républicains Nathalie Béranger deuxième. Lyes Louffok ne pointait qu’en troisième position. Mais c’était sans compter sur les résultats de Grenoble dont les bureaux de vote ont fermé à 20 heures au lieu de 18 heures.

Les résultats définitifs sont finalement tombés en fin de soirée. Lyes Louffok l’emporte ainsi avec 28,33 % des voix, une percée phénoménale pour le NFP grâce aux voix gagnées à Grenoble. 41 % des électeurs de la métropole ont voté pour le militant des droits des enfants, contre à peine 20 % pour la candidate macroniste deuxième, rapporte Le Dauphiné Libéré.

Mélenchon et Attal derrière leurs candidats

« Bravo à tous d’avoir voulu donner à cette grande cause un tel porte-voix ! Dimanche prochain, le choix est entre la macronie de la maltraitante sociale des Français et le choix de l’entraide et la protection des plus démunis ! », a félicité Jean-Luc Mélenchon sur X.

Lyes Louffok affrontera au second tour Camille Galliard-Minier qui a récolté 26,57 % des voix. Cette dernière, qui a remporté huit des dix communes de la circonscription souligne France bleu, était la suppléante d’Olivier Véran sur ce même territoire. Elle a occupé son siège à l’Assemblée lorsqu’il a été nommé au ministère de la Santé entre 2020 et 2022.

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« Au second tour, j’appelle tous les électeurs de la 1ère circonscription de l’Isère à battre l’extrême gauche, en élisant une députée expérimentée et ancrée dans son territoire », a vite réagi l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, s’affichant en photo aux côtés de Camille Galliard Minier. Le terme « extrême gauche » a d’ailleurs été fustigé par le socialiste Olivier Faure : « Il faut en finir avec un débat qui disqualifie sans argumenter. (...) Dimanche prochain le choix n’est pas entre l’extrême droite et l’extrême gauche. Il oppose deux visions de l’avenir. »

Le taux de participation a drastiquement baissé par rapport à juin, avec à peine 36 % d’électeurs qui se sont déplacés contre 75 % en juin. Au final, seulement 500 voix séparent les deux candidats. La candidate LR Nathalie Béranger (16,77 %) arrive pour sa part en troisième position et ne sera pas au second tour qui aura lieu le dimanche 19 janvier.

Si cette élection ne changera rien à l’équilibre des forces à l’Assemblée nationale, il s’agit pour la coalition de gauche de conserver ce siège remporté à une poignée de voix en juin dernier face à Olivier Véran. Le candidat élu, Hugo Prevost, a depuis été accusé de violences sexuelles et a démissionné ce qui a conduit à l’organisation de cette élection partielle.

En outre, le NFP reste une coalition fragile avec la France insoumise et les socialistes qui se déchirent depuis plusieurs semaines à grands coups de publications sur les réseaux sociaux. La nomination de Lyes Louffok pour cette élection avait d’ailleurs suscité des tensions alors que l’ancienne candidate du NFP à Matignon, Lucie Castets, avait elle aussi un temps envisagé de se présenter. La perte d’une circonscription risque de mettre encore plus à mal l’alliance.

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