Lutte antidrogue : l'exécutif donne un coup de balais

La création de l'Office antistupéfiants portée par le gouvernement est censée mettre fin à l'utilisation incontrôlée d'informateurs dans la lutte antidrogue.

Christophe Castaner et Laurent Nuñez s'apprêtent à acter la mort par KO de l'un des fleurons de la police judiciaire : l'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis). Rayé d'un trait de plume, il doit être prochainement remplacé par l'Office anti stupéfiants, avec l'apparition dans le paysage d'un acronyme qui fera sourire : l'Ofast. Comme "go fast", du nom de ce mode d'acheminement rapide de drogue par la route. Au-delà du nom, une page se tourne dans la douleur. Cette transformation est la conséquence directe de l'affaire qui pollue depuis plusieurs années la vie de l'Ocrtis, avec la mise en examen de l'ancien patron du service, François Thierry, accusé d'avoir mis ses résultats entre les mains d'un indicateur de haute volée devenu l'un des principaux logisticiens du trafic.

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Une affaire toujours en cours qui a eu pour conséquence de jeter un froid entre les enquêteurs et les magistrats de la Jirs (juridiction interrégionale spécialisée) de Paris, persuadés d'avoir été trahis.

Modification structurelle

À la clé, un petit coup de balai. Sauf revirement tardif, l'Élysée a validé la nomination à la tête de l'Ofast d'une femme de 43 ans, Stéphanie Charbonnier, actuelle conseillère au sein de la Direction générale de la Police nationale. Petite révolution qui ne plaira pas à tout le monde au sein de la PJ, elle sera flanquée d'un magistrat et d'un gendarme en guise d...


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