"L’utilisation trop fréquente d’Ibuprofène provoque des décès. C’est comme l’aspirine, c’est extrêmement dangereux", alerte le docteur Christian Recchia

L’ibuprofène est l’un des anti-inflammatoires favori des Français. Le problème, c’est qu’il est souvent mal utilisé, un phénomène à l’origine de certains désagréments plus ou moins graves. Face à cette réalité, le docteur Christian Recchia a tapé du poing sur la table, dressant un constat édifiant. “En 2021, des études ont démontré qu’une utilisation trop fréquente d’ibuprofène pour tout et n’importe quoi était liée à une augmentation des décès, de 77%” , a-t-il déclaré tout en rappelant la potentielle dangerosité de ce médicament. "Il peut provoquer des lésions gastriques ou des intoxications, donc ce n’est pas neutre”.

Pour lui, une prescription médicale devrait donc être “obligatoire”. Au micro de Yahoo, il a rappelé l’importance de ne jamais prendre cet antidouleur comme un bonbon. Il y a une posologie à respecter. “Il ne faut en aucun cas dépasser les 1200 milligrammes d’ibuprofène par jour. C’est-à-dire pas plus de trois doses de 400 milligrammes par jour avec un espace de six à huit heures entre chaque dose”. Il a également insisté sur la nécessité de prendre ce médicament pendant le repas et de ne pas cumuler sa prise avec une prise de paracétamol. “C’est l’un ou l’autre”.

“On doit le prendre au minimum dans sa vie”

À titre personnel, lui n’en prescrit jamais. Et ce, car l'ibuprofène est souvent utilisé “mal à propos”. À titre d’exemple, certains séniors en prennent alors qu’ils ont une paroi gastrique extrêmement fine et qu’ils peuvent faire un ulcère dès le lendemain. “L'ibuprofène, c’est un médicament comme l’aspirine, extrêmement dangereux et remarquablement efficace pour des actions précises anti-inflammatoires mais on doit le prendre au minimum dans sa vie".

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Comme le rappelle l’ANSM sur son site Internet, avant toute prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), dont fait partie l’ibuprofène, il est important de demander conseil à un professionnel de santé afin de s’assurer qu'il n'y a aucune contre-indication à son utilisation.

Dans tous les cas, lisez la notice avant utilisation ; prenez toujours la dose la plus faible possible, sur la durée la plus courte possible ; consultez votre médecin si la douleur persiste plus de 5 jours ou la fièvre plus de 3 jours, ou si elle s'aggrave ou en cas d’apparition d'un autre trouble. Enfin, arrêtez le traitement dès la disparition des symptômes. À noter que les AINS ont des interactions avec de nombreux médicaments. Si vous prenez déjà un médicament, demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien.