L'Unrwa dresse un bilan des ravages de la guerre à Damas et Alep

BEYROUTH (Reuters) - La guerre civile en Syrie a causé de tels ravages que dans certains quartiers de Damas, les trois quarts des habitations ont été endommagées et plus de 90% des habitants disent ne pouvoir survivre sans l'aide internationale, selon un rapport de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) publié mercredi. L'Unrwa a interrogé en juin dernier plus de 500 personnes sur leurs conditions de vie dans quatre quartiers de la capitale syrienne et dans un quartier de la ville d'Alep, dans le nord du pays. Plus des deux tiers avaient dû fuir leurs maisons, le taux atteignant 89% dans le quartier de Yarmouk, dans le sud de Damas, où vivent de nombreux réfugiés palestiniens. Plus de la moitié des personnes interrogées ont dit que leurs maisons avaient été endommagées par les combats. Dans trois quartiers de la capitale - Yarmouk, Douma et Sayida Zeinab - les dégâts sont estimés à entre 72 et 79% des habitations. "C'est la première étude de ce type et elle met terriblement en lumière l'étendue des conséquences du conflit sur l'existence des populations", a dit le porte-parole de l'Unrwa, Chris Gunness. Plus de 150.000 personnes ont été tuées depuis le début de l'insurrection il y a trois ans, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Toutes les personnes interrogées par l'agence de l'Onu disent avoir bénéficié de microcrédits pour assurer leur subsistance. En juin dernier, seuls 13% des commerces des quartiers concernés étaient encore ouverts. Beaucoup avaient été fermés par leurs propriétaires, près de 40% avaient été pillés. Les conditions de vie de la population sont très difficiles et 86% des personnes interrogées disent ne pouvoir survivre sans aide, surtout à Sayida Zeinab, Yarmouk et Boustan al Bacha, à Alep. (Dominic Evans, Guy Kerivel pour le service français)